NaturoScoop Accéder au contenuScroll linkedin twitter instagram Accueil / NaturoScoop ☘️ Le 5 juillet, c’est la journée mondiale de la population, l’occasion de nous pencher sur une population végétale, discrète mais emblématique de notre région. Cette plante avec un drôle de nom, dû à son odeur, sa forme et sa couleur : la Saxifrage oeil-de-bouc, est menacée de disparition, notamment à cause de la dégradation et de l’exploitation de son milieu de vie, les tourbières, et du changement climatique. 🏵 C’est une espèce emblématique de la flore des tourbières du massif Jurassien. ️Ses populations sont devenues extrêmement rares : en danger critique d’extinction (CR) sur la liste rouge. Elle n'était présente plus que dans deux stations du Haut-Doubs. Protégée, elle bénéficie d’un plan national d’action visant à favoriser un meilleur état de conservation, avec une responsabilité exclusive à la région Bourgogne-Franche-Comté. 🌿 Son projet de réintroduction est inédit en France par son envergure. Il prévoit en 10 ans la réintroduction de plus de 11000 individus. Après avoir été semés, soignés puis acclimatés, les plants de saxifrage doivent être plantés, dans leur site de réintroduction. Ensuite, ils doivent être précisément géolocalisées à l'aide d'un tachéomètre pour les retrouver et favoriser les suivis futurs. 🌍 Choisir de préserver cette fleur, c'est sauvegarder un patrimoine génétique unique, mais c'est également protéger, à travers la saxifrage, un milieu naturel d'exception et tout un cortège d'espèces de plantes et d'invertébrés qui évolue à ses côtés... C’est le cas de la plante carnivore : la Droséra à feuilles rondes et la prêle des marais par exemple. Aujourd’hui, le projet concerne 10 sites préservés ! Source : Saxifrage oeil-de-bouc : Chronique d’une seconde chance – 2023 Lien utile : Projet de réintroduction de la Saxifrage oeil-de-bouc (Saxifrage hirculus) | CBNFC ORI (Le projet de réintroduction est mené par le CBNFC-ORI, en partenariat avec Le Jardin botanique de l’Université de Franche-Comté et de la Ville de Besançon, les Jardins botaniques du Grand Nancy et de l’Université de Lorraine, le Conservatoire botanique de la ville de Mulhouse, l’Association culturelle de la Rivière-Drugeon, Natureum, Muséum cantonnal des sciences naturelles Jardin botanique cantonal de Lausanne, l’EPAGE Haut-Doubs Haute-Loue et le Parc naturel régional du Haut-Jura avec le soutien de France Nation Verte, la DREAL Bourgogne-Franche-Comté et la Région Bourgogne-Franche-Comté). 🦋 Le 1er juillet 2025, c’est la journée mondiale du papillon, l’occasion de redécouvrir ces espèces invertébrées symboles de légèreté et de beauté de la nature. Mais derrière leurs couleurs chatoyantes, les papillons sont aussi des indicateurs précieux de la santé de nos écosystèmes. Présents dans une grande variété de milieux, ils nous renseignent sur l’état de la nature ou sur les effets du changement climatique. 🌼 Tout au long de leur vie, les papillons jouent un rôle essentiel dans les équilibres naturels. Les chenilles participent à la régulation de la végétation, tandis que les adultes assurent la pollinisation de nombreuses plantes à fleurs. Leur cycle de vie complet (œuf, chenille, chrysalide, imago) les rend particulièrement sensibles aux changements de leur environnement, ce qui en fait des espèces sentinelles. 📉 Sur les 155 espèces de papillons de jour (rhopalocères) observées dans Sigogne, 27 n’ont pas été revues depuis l’an 2000, et plus d’une espèce sur six a disparu des radars dans au moins un département. En moyenne, la dernière observation de ces espèces remonte à 1981, soit plus de 40 ans. Cela souligne une érosion progressive mais réelle, souvent silencieuse, de notre patrimoine vivant. 🔍 Les principales causes à l’origine de ce déclin sont la disparition et la fragmentation des habitats, les pollutions et le changement climatique. Jardins naturels, prairies fleuries, réduction des pesticides : chacun peut agir en faveur des papillons ! En les accueillant dans nos paysages ou en renseignant ses observations pour améliorer les connaissances naturalistes. Source : Sigogne l’ORB Lien utile : https://noe.org/papillon-indicateur-sante-environnementJournée du papillon : Journée mondiale du Papillon | J’agis pour la nature 🎶 Le 21 juin, c’est la Fête de la musique, l’occasion parfaite pour célébrer les chanteurs… à plumes ! Dans la nature aussi, certains virtuoses se distinguent. C’est le cas du Rossignol Philomèle, star du chant sauvage dont la voix puissante et mélodieuse résonne de jour comme de nuit, entre avril et juin. Discret, on l'entend souvent plus qu'on ne le voit. 🐦 Le Rossignol émet des chants complexes, variés, on dit qu’il trille, gringotte ou quiritte. Il chante sans discontinuer pendant de longues minutes pour marquer son territoire et attirer une compagne. Des études montrent que son répertoire moyen atteint 180 types de chants, certains individus dépassant même les 250 phrases ! À l’arrivée des oisillons, le rossignol devient plus silencieux, occupé à nourrir sa progéniture, qui quitte le nid une dizaine de jours après l’éclosion. 🌿 Il niche dans les haies et buissons, des habitats riches en biodiversité qui offrent protection, nourriture et lieux de reproduction à de nombreuses espèces. Ces milieux sont essentiels au maintien de la faune sauvage, mais aussi particulièrement menacés par l’évolution des pratiques agricoles et forestières. 🌍 Migrateur longue distance, le rossignol rejoint l’Afrique tropicale après la reproduction. Le changement climatique et la dégradation de ses habitats influencent sa migration, sa reproduction et ses effectifs. En Bourgogne-Franche-Comté, la population reste pour l’instant stable, mais chaque haie préservée est un refuge pour ces chanteurs de l’ombre. Source : https://lnkd.in/ecMUmAyJ Lien utile : Ebird Rossignol phylomène 🐛 Le 5 juin 2025, c’est la Journée mondiale de l’environnement, l’occasion d’aborder un sujet de plus en plus visible dans nos paysages : la chenille processionnaire. En Bourgogne-Franche-Comté, deux espèces sont présentes : celles du pin et du chêne. Ces chenilles peuvent impacter à la fois la santé humaine, celle des animaux, mais aussi la vitalité des arbres qui les abritent. 🌲 Larves de papillons de nuit, elles se nourrissent des aiguilles de pins ou des feuilles de chênes, et leur prolifération est favorisée par le réchauffement climatique, qui élargit leur répartition vers le nord et l’altitude. En cas de pullulation, elles affaiblissent fortement les arbres. Leurs poils urticants, dispersés dans l’air ou sur les surfaces, représentent un risque sanitaire : démangeaisons, brûlures, troubles respiratoires… 470 signalements de chenilles processionnaires du pin ont été recensés en BFC par 133 personnes en 2024. 🧑🏽💻 Pour suivre et limiter leur impact, la Plateforme nationale de signalement des chenilles processionnaires recueille deux types de données : la présence de nids ou de chenilles, et les cas de contacts symptomatiques sur la santé humaine ou animale. Cet outil contribue à mieux comprendre l’évolution de ces espèces et à adapter les actions de prévention à l’échelle locale. 🪹 Il existe aussi des solutions naturelles, comme la mésange charbonnière, grande consommatrice de chenilles processionnaires : jusqu’à 500 par jour, soit la moitié d’une colonie ! Installer des nichoirs à mésanges près des zones infestées ou en prévention est un geste simple et efficace pour favoriser une régulation naturelle… au profit de l’environnement et de notre santé ! Source : Chenille processionnaire FREDON BFCLien utile : Chenilles processionnaires : Mobiliser et informer en Bourgogne-Franche-Comté 🎉 Du 21 au 25 mai 2025, c’est la 19ème édition de la Fête de la Nature, l’occasion de mettre en lumière les personnes et les animations gratuites, immersives et joyeuses partout en France ! Petits et grands sont invités à découvrir la richesse de la biodiversité près de chez eux. ⌬ Ce sont 5 jours d'animations gratuites pour permettre à tous les publics de vivre l'expérience de la nature, pour l’observer, en apprendre davantage sur la biodiversité, le tout dans une ambiance conviviale et festive ! Dans le cadre de la Stratégie Nationale de la Biodiversité (SNB), l’objectif est de déployer cette fête dans tous les territoires. 🌼 En Bourgogne-Franche-Comté, l’Agence Régionale de la Biodiversité est devenue animatrice régionale pour encourager cette dynamique, comme dans d’autres régions. Cette année, 107 manifestations sont organisées dans les 8 départements. Balades guidées, petit déj partagé aux chants des oiseaux, expositions, présentation de travaux d’élèves, ateliers créatifs, observations naturalistes, spectacles, visites de jardins, inauguration de forêt comestible, café débats, sorties nocturnes… Il y en a pour tous les goûts ! 🌿 La fête de la nature, c’est aussi l’occasion de nouer des liens avec des publics parfois éloignés des enjeux de biodiversité. A travers ses actions d'insertion sociale, l'administration pénitentiaire s'associe à l’événement pour permettre à des personnes placées sous-main de justice de participer à cette Fête du vivant. Grâce à l’implication de partenaires du réseau nature, des activités sont proposées à l’intérieur et à l’extérieur des établissements pénitenciers. 🪱 L’Agence, elle sera au Jardin de l’Arquebuse de Dijon, ce dimanche 25 mai, elle vous attend au stand N° 10 avec beaucoup d’autres acteurs pour éveiller votre curiosité sur la nature et passer de chouettes moments ! Lien utile : Fete de la Nature 🌾 Le 12 mai 2025, c’est la Journée internationale de la santé des végétaux, l’occasion de nous intéresser aux plantes messicoles. Ces fleurs sauvages accompagnent les cultures céréalières depuis des millénaires. Dès la domestication des premières céréales au Néolithique, ces plantes ont colonisé les champs et évolué avec les pratiques agricoles, se dispersant au fil des échanges de semences. 🥀 Si l’agriculture peut être un levier pour la biodiversité, son intensification depuis les années 1950 a contribué à fragiliser les messicoles. L’usage d’engrais et de produits phytosanitaires a réduit leur présence dans les champs. Pourtant, ces plantes sont précieuses : elles offrent nourriture et abris à de nombreux insectes, oiseaux et auxiliaires de culture, participant ainsi à la pollinisation et à la régulation des ravageurs. 🐝Il existe depuis 2012, un Plan National d’Actions “Messicoles”. Un nouveau plan en faveur des “espèces et communautés inféodées aux moissons, vignes et vergers” se met en place actuellement qui cible 92 taxons à enjeux. 20 d’entre eux sont menacés de disparition en France dont 4 en danger critique et 13 en danger. 104 communes sont concernées par des enjeux « majeurs » de conservation pour leurs habitats. 🌻En partenariat avec les Chambres d’Agriculture, les Conservatoires Botaniques et les Conservatoires d’Espaces Naturels œuvrent pour mettre en place des mesures favorables aux messicoles. En les protégeant, c’est tout un équilibre agricole et écologique qui est préservé. Chacun peut y contribuer : soutenir les cultures extensives, préserver les bords de champs fleuris, ou simplement s’émerveiller devant une nielle, un bleuet ou un coquelicot au détour d’un chemin. Sources : Plan national d’actions 2024-2033 En faveur des espèces et communautés inféodées aux moissons, vignes et vergers Agir pour la préservation de la flore menacéeLe site du PNA messicolesLiens utiles : L’Observatoires des messicoles – Tela BotanicaLe guide des messicoles – France Nature Environnement 📣 Le 16 avril, c’est la Journée mondiale de la voix, l’occasion de tendre l’oreille pour écouter ce que l’on n’entend pas. Souvent étouffée dans le brouhaha médiatique, la voix de la nature a bien du mal à se faire une place pour exprimer les enjeux environnementaux et ceux de la biodiversité. 🌿 Pourtant, plus on parle de nature, plus on la protège. Dans ses rapports, les experts pour le climat (GIEC) évoquent à plusieurs reprises le rôle des médias dans la perception du changement climatique. Aujourd’hui, de nombreuses voix s’élèvent – scientifiques, journalistes, associations – pour sensibiliser, informer et alerter. Mais pour qu’elles soient entendues, elles doivent être relayées. 📺 En 2024, les sujets liés à l’environnement ne représentaient que 3,7% du temps d’antenne dans les programmes d’information des médias audiovisuels français, selon l’Observatoire des médias de l’écologie. Un chiffre en diminution de 30% par rapport à l’année précédente. De plus, la biodiversité et l’érosion des ressources sont des crises environnementales 2 à 4 fois moins traitées que le climat (1,3% en 2024). 🫰 Il est aussi important d’incorporer les solutions aux différents enjeux dans cette part d’antenne. Communiquer sur les solutions encourage l’action et mobilise, tandis qu’aborder seulement les constats peut induire à des postures d’anxiété paralysante ou de déni. En tant que citoyen·ne, amplifions cette voix en partageant des infos fiables, en soutenant des médias engagés, en encourageant les récits qui parlent du vivant. Redonner sa place à la nature dans les médias, c’est aussi lui rendre sa place dans nos imaginaires et nos décisions. Source : Observatoire des médias en écologiele GIEC Lien utile : Perception de la biodiversité par les français 🐝 Le 4 avril, c’est la Journée du Travail Invisible, l’occasion de mettre en lumière ces efforts de l’ombre fournis au quotidien par les pollinisateurs. En effet, chaque jour, sans bruit ni reconnaissance, abeilles sauvages, papillons, syrphes et autres insectes assurent la reproduction de 80 % des plantes à fleurs et participent à la production de plus d’un tiers de notre alimentation. 🌸 Sans eux, adieu pommes, fraises, courgettes, amandes et bien d’autres aliments ! Les pollinisateurs garantissent la diversité des écosystèmes et des cultures. En 2010, l’Evaluation Française des Ecosystèmes et des Services Ecosystémiques (EFESE) valorisait l’action des pollinisateurs dans l’alimentation des Français entre 2,3 et 5,3 milliards d’euros. Pourtant, malgré leur importance, ils sont en déclin. ⚠️ Pesticides, destruction des habitats, changement climatique… Les abeilles et insectes sauvages, qui assurent une grande part de la pollinisation, sont particulièrement vulnérables. Contrairement aux abeilles domestiques, elles ne bénéficient pas d’une gestion par l’homme et subissent de plein fouet la raréfaction des ressources et des sites de nidification. 🌱 Chacun peut agir pour inverser la tendance ! Dans votre jardin, sur votre balcon, ou même en ville, favorisez les fleurs locales et mellifères, plantez des arbres fruitiers, installez des abris pour les insectes. Collectivités et agriculteurs ont aussi un rôle clé : préserver les haies, limiter l’usage des pesticides et restaurer des habitats naturels. Protéger les pollinisateurs, c’est protéger notre alimentation et la biodiversité. Leur travail invisible mérite bien qu’on le rende visible ! Source : Le service de la pollinisationLiens utiles : Composer des haies favorables aux pollinisateurs sauvages S’informer sur une aide (nommée règlement d’intervention) de la Région BFC, sur le thème « agir en faveur des pollinisateurs sauvages » 🌊 Le 14 mars 2025, c’est la Journée mondiale des rivières, l’occasion de rappeler l'importance de prendre soin de nos ressources en eau et de mettre en lumière une espèce emblématique des milieux aquatiques : la Loutre d’Europe. Après avoir quasiment disparu, elle recolonise progressivement les rivières de BFC. Une bonne nouvelle pour la biodiversité, mais son retour reste fragile. 🔎 Collisions routières, habitats dégradés et pollués, noyades accidentelles, piégeages ou empoisonnement involontaires... Autant de risques qui pèsent sur l’espèce. La perte de quelques individus peut suffire à affaiblir la population. Son suivi à l’échelle régionale est donc indispensable pour adapter les mesures de conservation. En BFC, la SHNA-OFAB et la LPO BFC s’investissent dans cette démarche grâce à une déclinaison locale du Plan National d’Actions (PNA) animé par la SFEPM. 🦦 Pour préserver et favoriser son installation, 37 Havres de Paix pour la loutre ont été signés en région, essentiellement en Bourgogne. L'objectif est d’accompagner son retour naturel sur l’ensemble de son aire de répartition originelle. Malgré quelques observations à l’est de la région, sa reconquête, qui s’opère par l’ouest, reste timide. 🌿 Les propriétaires privés ou publics de parcelles situées en bordure de cours d’eau ou en zone humide, y compris en milieu urbain peuvent créer un “Havre de Paix”. Cette démarche permet d'offrir à la Loutre des espaces préservés et de sensibiliser le public. D'autres actions existent : signaler sa présence, préserver la qualité des rivières et sensibiliser. Agir pour cette espèce fascinante, c’est agir pour la biodiversité. Lien utile : L’opération Havre de paix pour la loutre d’Europe – SFEPMSource : Havre de paix pour la Loutre d’Europe – SHNA OFAB 🏠 Le 03 mars 2025, c’est la journée mondiale de la vie sauvage, l’occasion de rappeler l’importance des espèces et des écosystèmes. La vie sauvage désigne l’ensemble des organismes non domestiqués – animaux, plantes, champignons – qui évoluent avec une faible influence de l'Homme. Pourtant, face aux pressions humaines, elle se raréfie. Parmi cette vie sauvage, le loup est un exemple emblématique. En Bourgogne-Franche-Comté, son retour (naturel comme partout en France), suscite des tensions et débats notamment face à ses prédations sur les animaux d’élevages. 🦌 Le loup consomme entre 4 et 5 kg de viande par jour. Même s’il se nourrit majoritairement de proies sauvages, il adapte aussi son régime à la disponibilité en nourriture. C’est un prédateur opportuniste. Dans les zones d’élevages, il peut donc prélever des animaux domestiques, ce qui rend la prise de mesures nécessaire. 🐺 La mission médiation “Elevage Grands Prédateurs” de l’ARB, permet d’accompagner les éleveuses et éleveurs qui le souhaitent pour mettre en place des mesures de protection. Elle teste, scientifiquement, des solutions pour évaluer leur efficacité dans différents contextes d’élevages. 📸 En 2024, 42 exploitations ont participé à cette expérimentation. Cela a permis de collecter 800 000 vidéos pour suivre la présence du loup. Ces données permettront de mieux comprendre les comportements et d’adapter les mesures de protection. La journée de la vie sauvage est aussi une invitation à réfléchir au "vivre ensemble". Protéger les espèces et les écosystèmes tout en soutenant les éleveurs, c’est un des objectifs de cette mission. Source : Sigogne, l’Observatoire Régional de la biodiversité Lien utile : Carnet thématique sur le loup 🌍 Du 25 au 27 février 2025 c’est la 16e Conférence des Parties (COP) pour la biodiversité, un moment clé pour la protection du vivant. Cette conférence mondiale réunit tous les deux ans 196 Etats signataires pour se mettre d’accord sur les actions à mener pour lutter contre la perte de biodiversité à l’échelle mondiale. 🌿 En Bourgogne-Franche-Comté, une COP territoriale a aussi vu le jour pour engager la région vers un avenir plus durable. Parmi ses objectifs, le troisième axe vise à "mieux préserver et valoriser nos écosystèmes". L’enjeu : concilier conservation de la biodiversité et activités humaines en renforçant les actions locales. 📢 1 360 citoyens ont participé à l’enquête régionale d’octobre 2024, afin de donner leurs avis sur les actions à porter, soutenir et développer en matière de transition écologique. Près de 85 % des répondants se disent « prêts » ou « plutôt prêts » à accentuer leurs efforts dans ce domaine d’action. Une attention particulière sur les usages et la protection de l’eau semblent également une priorité pour les citoyens. En partageant leur vision et leurs attentes pour un territoire plus résilient, cette mobilisation permet de construire ensemble les solutions de demain. 🤝 Chacun a un rôle à jouer ! Sensibilisation, science et mobilisation citoyenne, restauration des milieux naturels, accompagnement des acteurs… Et vous, comment agissez vous au quotidien pour préserver notre biodiversité ? Source : Enquête Participative – COP BFC Lien utile : En savoir plus sur la COP BFC 🐲Ce début février 2025 marque l’entrée dans l’année du Serpent de bois avec le festival du printemps, célébration chinoise millénaire inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO ! Symbole de sagesse et de transformation, le serpent joue aussi un rôle important pour nos écosystèmes. 🌿 Les serpents souffrent d’une mauvaise réputation et sont souvent victimes d’écrasements ou de destructions de leurs habitats. Pourtant ils sont précieux pour réguler les populations de rongeurs et d’insectes. Contrairement aux idées reçues, ils sont inoffensifs pour l’Homme et préfèrent fuir plutôt que d’attaquer. 🐍 En Bourgogne-Franche-Comté, 7 espèces de serpents peuplent nos paysages, toutes protégées. On y trouve 2 espèces de vipères (seules espèces venimeuses de la région) et 5 espèces de couleuvres. Quelques individus de couleuvre à gouttelettes ont déjà été aperçus, sûrement échappés ou relâchés par leur propriétaire. L’Orvet fragile quant à lui n’est pas un serpent. Comme les lézards, l’orvet a des paupières mobiles et des écailles ventrales divisées. 🔎Pour contrer ses menaces, il faut aménager le territoire en prenant les trames en compte et en laissant des zones refuge. Cela assure autant la survie de la biodiversité que l'adaptation des territoires aux changements climatiques. En cette année du Serpent de bois, prenons le temps d’observer et de respecter ces fascinants reptiles ! Source : Liste rouge des reptiles en Franche-ComtéLien utile : Hors-série N°12 – Atlas des Reptiles de Bourgogne 🏫 Le 24 janvier 2024, c’est la journée mondiale de l’éducation, l’occasion de rappeler son rôle important dans notre société. L'éducation environnementale est bien plus qu'une simple transmission de connaissances, elle permet de sensibiliser aux enjeux de la préservation de notre planète et de la nature. Le dispositif des Aires Terrestres Educatives (ATE), permet aux élèves de devenir acteurs de leur territoire en explorant la biodiversité locale et en menant des projets concrets. 🌱Les Aires Terrestres Educatives reposent sur un partenariat entre un enseignant et un éducateur à la nature, formant un binôme essentiel pour accompagner les élèves dans leurs découvertes et leurs initiatives. Ces référents partagent leurs expertises pour guider les enfants à travers des questionnements, des projets et des actions décidés en "Conseil de la Terre" : un espace démocratique dédié à l’environnement. 🦸 34 éducateurs à la nature soutiennent aujourd’hui les Aires Educatives en Bourgogne-Franche-Comté. Leur mission ? Renforcer les compétences des enseignants en pédagogie de projet et inspirer une nouvelle génération sensible aux enjeux écologiques. 🌍 Ensemble, formons les citoyens de demain en les reconnectant à leur environnement. Envie d’en savoir plus ? Découvrez le programme sur le site de l’Agence Régionale de la Biodiversité BFC. Liens utiles : Les aires terrestres éducatives en BFC 3 exemples d’aires terrestres éducatives en BFC ☃️ L’hiver est bien installé depuis quelques semaines et avec lui, le froid qui transforme nos paysages. Tandis que certains animaux sont en hibernation, d’autres, comme l’écureuil roux, bravent les rigueurs de la saison grâce à des stratégies bien rodées. Ce petit acrobate, familier des forêts et des parcs, continue de sillonner les arbres pour puiser dans les réserves qu’il a méticuleusement constituées. ️🌰 À l’automne, il fait ses provisions : cônes, graines, noix, champignons… Ce gros mangeur peut consommer plus de 100 cônes de pin par jour, soit jusqu’à deux millions de graines par an ! En hiver, il réduit son activité à quelques heures par jour et se réfugie dans des nids tissés où la température reste plus chaude de 20 à 30 degrés par rapport à l'extérieur. Sa queue, presque aussi longue que son corps, lui sert à la fois de contrepoids pour ses cabrioles dans les arbres, de couverture pour se protéger du froid, et même de parasol en été. 🌳 En oubliant parfois où il a enterré ses noisettes, glands et graines, il participe à la régénération des forêts en semant de futurs arbres. Pourtant, cet animal emblématique se fait de plus en plus rare. La destruction de son habitat, la pollution, et l’usage excessif de pesticides représentent bien plus de menaces que ses prédateurs naturels tels que les rapaces ou les martres. Les hivers plus doux perturbent aussi ses rythmes biologiques et impactent les arbres dont il dépend. 🐿️ Pour agir, pensez à préserver ou aménager des zones favorables à la biodiversité : laissez un coin sauvage dans votre jardin, installez des mangeoires adaptées, ou participez à des programmes locaux de protection des forêts et des espèces. Ce début d’année est une belle occasion de renouveler nos engagements pour la nature ! Liens utiles : Enquête nationale sur les écureuils roux en France, MNHNFiche espèce de l’écureuil roux par la SHNA-OFAB 🎉Les fêtes de fin d’année, qu’elles soient célébrées en famille ou entre amis, sont un moment de partage et de réflexion sur ce qui nous entoure. Les conifères, souvent présents dans nos décorations ou nos paysages hivernaux, symbolisent la résilience et l’importance des forêts, véritables refuges de biodiversité. 🌲 Ces arbres, reconnaissables à leurs aiguilles et leurs cônes, sont parfaitement adaptés aux climats froids et pauvres en nutriment. Ils abritent une faune variée, stabilisent les sols et contribuent à la régulation du climat en stockant du carbone. En Bourgogne-Franche-Comté, 27 espèces de conifères façonnent nos paysages, des sapins majestueux aux pins robustes, offrant à nos écosystèmes richesse et diversité. 🌍 Les conifères, sont très présents dans nos paysages de moyenne montagne. Très exigeants en humidité, ils subissent directement les répercussions d'un déficit de précipitation et de la hausse des températures. Le manque d’eau affaiblit leurs défenses naturelles, les rendant plus vulnérables aux attaques d’insectes, comme les scolytes. À terme, ces pressions pourraient compromettre la capacité d’adaptation des forêts. 🎁 Pour les fêtes, optez plutôt pour un sapin et des décorations issues de l’agriculture locale et durable. Vous pouvez même en choisir un en pot que vous pourrez replanter ensuite. Et si vous avez un jardin, laissez y une partie sauvage où les conifères, petits ou grands, pourront prospérer naturellement. Offrir un refuge à la nature, c’est un cadeau précieux pour les années à venir ! Source : Livret des 100 chiffres expliqués sur les espèces en BFC Lien utile : Notre avis sur les alternatives au sapin de Noël 🌱 Le 14 décembre, c’est la Journée du "rien du tout", l’occasion de célébrer les friches, ces espaces abandonnées à la nature, où la biodiversité trouve un refuge inattendu. Laisser un espace évoluer librement, c’est permettre à la vie sauvage de prospérer. 🌾 Les friches, qu’il s’agisse d’anciennes terres agricoles, industrielles ou d’espaces laissés en jachère, sont des refuges diversifiés pour la biodiversité. Sans intervention, ces zones deviennent des havres propices à une faune et une flore variée, offrant des habitats pour les insectes pollinisateurs, les oiseaux ou encore les petits mammifères. Elles participent aussi à la régénération des sols et à l’absorption de l’eau. 📊 Le site Cartofriches recense en Bourgogne-Franche-Comté 1050 friches dont 554 catégorisées comme potentielles. Les friches représentent un véritable atout pour la biodiversité. Selon une étude récente, elles hébergent parfois davantage d’espèces que les espaces gérés de manière intensive. De plus, elles servent de corridors écologiques, facilitant le déplacement des espèces dans un paysage morcelé. 🌍 Que faire pour favoriser la libre évolution ? Sur votre terrain, laissez un espace en friche : un coin de jardin sans tonte, sans désherbant. Participez à des actions locales de sensibilisation ou soutenez des projets qui protègent ces espaces. Moins d’intervention, c’est parfois plus de biodiversité. Alors, pour cette journée, adoptons le "rien du tout" et laissons la nature s’exprimer pleinement ! Source : Cartofriche, ceremahttps://cartofriches.cerema.fr/cartofriches/_w_23377d3c/_w_f8dc7152/? 🗺️Le 16 novembre, c’est la journée internationale des Systèmes d’Information Géographiques (SIG), l’occasion de mettre en lumière la plateforme Sigogne. Son Géoportail de la biodiversité de Bourgogne-Franche-Comté, donne accès aux données géographiques sur la faune, la flore, et les milieux naturels de la région, permettant de mieux comprendre et préserver notre environnement. 📊 Lorsqu’on observe une espèce, il est essentiel d’enregistrer des informations comme sa localisation, la date et l’identité de l’observateur. Grâce à ces données structurées, Sigogne recense aujourd’hui plus de 13 millions d’observations en BFC, avec une hausse moyenne de 10% par an. Ces données sont consultables par tous et soutiennent aussi bien la connaissance, les inventaires, que la gestion des espaces naturels. 🤝 Sigogne fonctionne en partenariat avec des associations naturalistes et des acteurs régionaux ou locaux, réunis dans le Système d’Information de l’iNventaire du Patrimoine naturel (SINP), qui fédère les données sur la biodiversité terrestre et marine en France. Cet effort commun aide à anticiper et à atténuer les impacts des projets d’aménagement sur la biodiversité, et à protéger voire restaurer les habitats naturels. 🌍 Contribuer à cette base de connaissances, c’est participer à la protection de la biodiversité. Vous pouvez, par exemple, partager vos observations via des applications dédiées. Grâce à cet effort collectif, nous disposons d’une meilleure compréhension des écosystèmes, essentielle pour préserver la nature qui nous entoure. Sources : https://www.sigogne.org/geoportal/#/ 🦔 Le Hérisson d’Europe devient "quasi menacé" ! La mise à jour de la liste rouge de l’UICN, publiée le 28 octobre 2024 lors de la COP16 biodiversité, souligne l’urgence d’agir pour cet emblématique petit mammifère. Urbanisation, pesticides et collisions routières menacent directement sa survie. 📍 Entre 2010 et 2022, la plateforme Sigogne enregistre environ 377 observations annuelles de hérisson, avec une croissance moyenne de 5 % par an, bien que cette tendance soit irrégulière. En 2010, 188 hérissons avaient été enregistrés, contre 338 en 2022, avec un pic à 674 observations en 2020. Ces chiffres en hausse, montrent l’intérêt croissant du public mais ne reflètent pas nécessairement une augmentation de la population globale, qui continue elle de diminuer. 🔍 France Nature Environnement et d’autres associations animent en région, des programmes de science participative et inventaires pour mieux évaluer et comprendre la situation des hérissons. En participant, les habitants contribuent activement à la conservation de cette espèce. Chaque observation aide à cartographier les populations et à identifier les zones à risques. Retrouvez ci-dessous les liens pour en savoir plus. 🌱 Des petits gestes permettent de préserver des habitats favorables et de soutenir la biodiversité dans votre jardin. Créez un passage de 13 cm dans votre clôture pour faciliter leurs circulations, limitez les pesticides et laissez une partie de votre jardin à l’état naturel avec des tas de feuilles mortes, mettez à disposition des points d’eaux. Liens utiles : Page indicateurs statuts des espèces de BFC Opération de recensement du hérisson – France Nature Environnement Recenser les hérissons grâce à des tunnels – LPO Enquête sur le Hérisson d’Europe – SHNA OFAB Mars à juin Sources : Plus d’une espèce d’arbre sur trois dans le monde est menacée d’extinction – Liste rouge de l’UICNSigogne l’Observatoire Régional de la biodiversité 2024 En octobre, diverses fêtes sont organisées dans toute la France pour célébrer des lieux propices à la biodiversité : les vergers. 🌳Comme les vieux arbres disparaissent, les vergers traditionnels eux ont aussi fortement régressé depuis une cinquantaine d’années en France. La Bourgogne-Franche-Comté, n’échappe pas à cette évolution, la disparition de certaines variétés fruitières emblématiques entraîne une perte de patrimoine génétique et culturel irréversible. 🐝Pourtant, ils représentent des écosystèmes particulièrement riches et variés, offrant de nombreux atouts pour la biodiversité, notamment pour les insectes pollinisateurs. 📁Le verger conservatoire ou dit de sauvegarde regroupe différentes variétés d’une même espèce de fruit, le plus souvent représentatif d’un territoire, dans un souci de conservation des variétés anciennes. La Région Bourgogne-Franche-Comté a fait le choix d'aider à la sauvegarde des variétés fruitières anciennes. Grâce à une aide spécifique, la mise en œuvre de ces lieux de préservation de la diversité biologique et génétique permet la pérennité des variétés fruitières locales, leur étude, leur description et leur propagation. 🌱 Grâce à cette aide de la Région, ce sont 53 641 arbres fruitiers financés qui ont été replantés (pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers). Cette aide a aussi permis de planter des arbustes à petits fruits, des haies mellifères d’accompagnement, des ruches et autres petits aménagements d’accompagnement pour la petite faune auxiliaires (nichoirs, …) autour des vergers.🍎Les noms de ces variétés évoquent des histoires, des terroirs, connaissez-vous ces variétés pour les pommes ? Patte de Loup, Rambour Jandot (Charmant), Lion d’Automne, Roussotte de Crosey, Paradis de Romenay... Faites-vous accompagner par les sections locales des Croqueurs de pommes, ou des experts fruitiers de Bourgogne-Franche-Comté pour en savoir plus ! Lien utile : https://www.bourgognefranchecomte.fr/node/895Source : Région BFC 👴 Le 1er octobre, c’est la Journée internationale des personnes âgées, l’occasion de rappeler que la longévité est un trésor, aussi bien chez l’homme que dans la nature. En Bourgogne-Franche-Comté, Pépère, un sonneur à ventre jaune, a fêté ses plus de 30 ans dans la Réserve naturelle nationale du ravin de Valbois (25). Cet amphibien exceptionnel est le plus vieux de son espèce connu ! 🐸 L'âge est un paramètre clé pour comprendre l'évolution des populations. Chaque espèce a une durée de vie propre inscrite dans son patrimoine génétique, mais l'environnement joue un rôle important. Dans les réserves naturelles, les conditions favorables – habitats préservés, absence de pollution et de prédateurs exotiques – permettent aux espèces comme Pépère d'être préservé. 🌱 Les Réserves Naturelles sont créées pour protéger des sites exceptionnels et soutenir la biodiversité. Elles offrent un environnement où les individus peuvent prospérer loin des pressions humaines. Grâce à ces efforts, la longévité des espèces, un indicateur clé de la santé des populations, est renforcée. Il est toutefois important de réduire nos impacts en dehors de ces havres de paix. 💪 La résilience, qu’elle soit humaine ou naturelle, est essentielle pour s’adapter aux défis du temps et des changements environnementaux. Certaines espèces, comme le Sonneur à ventre jaune, sont particulièrement sensibles aux variations de leur milieu, ce qui les rend vulnérables. En protégeant la biodiversité et en limitant notre impact sur les écosystèmes, nous préservons la longévité et la richesse naturelle qui nous entoure. Source : Un nouveau record mondial de longévité pour Pépère ! – CEN Franche-Comté (cen-franchecomte.org) 🚗 Aujourd’hui débute la Semaine de la mobilité durable, l'occasion pour réfléchir à nos modes de déplacement et à leur impact sur la nature. L’utilisation excessive de la voiture ne perturbe pas seulement l’environnement à travers la pollution, mais aussi par la fragmentation des habitats naturels. Les routes empêchent les animaux de se déplacer librement et augmentent les risques de collisions.🐌 Les continuités écologiques, ou "corridors écologiques", sont des passages essentiels pour permettre aux animaux de migrer, se nourrir, se reproduire et maintenir leurs populations. Lorsque ces corridors sont coupés par des infrastructures de transport, la biodiversité est menacée. Pour mieux comprendre ces enjeux, le Système d’Information sur les Passages à Faunes (SIPAF) existe. Ce système collecte et recense des données sur les passages à faune, permettant de mieux comprendre les zones à risque et de planifier des dispositifs comme les écoducs ou passages souterrains.💥En BFC, plusieurs milliers d'animaux sont victimes de collisions chaque année. 67 éco-ponts ont été identifiés en Bourgogne-Franche-Comté sur le SIPAF. Ces ouvrages permettent de recréer un corridor écologique, réduisant ainsi le nombre d'accidents et facilitant les déplacements des espèces. Ces infrastructures protègent à la fois la faune et les automobilistes.💡 Protégeons ensemble la nature ! En cette Semaine de la mobilité durable, réfléchissons à des alternatives pour limiter notre impact sur l'environnement. Favoriser les transports en commun, le covoiturage ou encore les mobilités douces (vélo, marche) est un pas vers une coexistence harmonieuse avec la nature. Tout comme nous, la faune a besoin de circuler en toute sécurité. Lien utile : https://passagesfaune.fr/ https://noe.org/les-corridors-ecologiquesSource : https://passagesfaune.fr/geonature/#/modulator/m_sipaf 👮Le 7 septembre, c’est la journée internationale de la coopération policière l'occasion de mettre en lumière les agents qui protègent la nature. Il existe des polices spécialisées chargées de la protection et de la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité. Ces brigades de l’environnement jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre et l'application des lois environnementales. Leur importance est grandissante face au déclin de la biodiversité. 💥En BFC, la police de l'environnement est composée de différents types d'agents et de services, chacun ayant des compétences et des missions spécifiques : 100 agents de l'OFB surveillent et contrôlent les activités affectant la biodiversité. 277 agents de l'ONF veillent à la protection et la bonne gestion des forêts publiques. Enfin, 8 inspecteurs de la DREAL et 66 agents des collectivités territoriales participent à la surveillance environnementale, au contrôle et à la prévention des infractions écologiques. Il existe aussi des gardes-pêche, des gardes-chasse et des agents de la douane qui régulent les activités liées aux espèces animales. 🌼Ces plus de 450 agents jouent un rôle dans la répression du braconnage, du trafic d'espèces protégées et de la pollution industrielle. Ils participent aussi à la sensibilisation du public à l'importance de la biodiversité. En faisant respecter le code de l’environnement, le code forestier et le code rural, entre autres, ils contribuent à la préservation de la faune et de la flore et renforcent les efforts de conservation. Ce sont eux les garant et représentant de la justice pour les espèces, leurs habitats et pour les ressources naturelles. 📍Ce métier vous inspire ? Accessible sur concours, celui-ci comporte des épreuves écrites, orales et sportives. Une formation sur la Gestion et Protection de la Nature est également recommandée. En l’absence de la police de l’environnement, si vous voyez des atteintes à l’environnement vous pouvez leur signaler, et les signaler sur la carte rouge : https://lnkd.in/gNdzzwQ Lien utile : https://www.echosciences-bfc.fr/communautes/biodiversite-en-bourgogne-franche-comte/articles/police-de-l-environnementSource : Sigogne l’Observatoire Régional de la biodiversité Cette photo a donc été prise par un opérateur terrain détenant une dérogation à la capture d’espèces protégées. Cette Couleuvre vipérine a été enlevé d’une zone en travaux. Le port de gants à usage unique aurait dû être appliqué (pas de manipulation à mains nues mais avec une paire de gants à usage unique par animal pour limiter le risque de dissémination d’agents infectieux). 🦟 Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale du moustique, l'occasion de mettre en lumière un insecte devenu un véritable enjeu de santé publique : le Moustique tigre. Ce petit envahisseur est reconnu pour sa capacité à transmettre des maladies graves comme la dengue, le chikungunya et le Zika. Sa présence est de plus en plus remarquée en France, y compris en Bourgogne-Franche-Comté. 🌴Originaire des zones tropicales, le Moustique tigre (Aedes albopictus) s’est installé en France métropolitaine en 2004. Depuis, il n'a cessé de se propager, trouvant dans nos environnements urbains et ruraux les conditions idéales pour se développer. En Bourgogne-Franche-Comté, il est désormais présent dans la totalité dans 7 des 8 départements (sauf la Haute-Saône). Sa progression rapide en fait un sujet de surveillance accrue. 📍 La lutte contre le moustique tigre passe par la vigilance de chacun. Signaler sa présence est essentiel pour que les autorités puissent cartographier sa progression et anticiper les risques sanitaires. Vous pouvez le faire via des plateformes en ligne dédiées. En parallèle, il faut limiter les zones de reproduction de l'insecte en ne laissant pas d’eaux stagnantes autour de chez vous. 💡 Que faire en cas de piqûre ? En plus des démangeaisons, une piqûre de moustique tigre peut entraîner des symptômes plus graves. Si vous ressentez de la fièvre, des douleurs articulaires ou musculaires après une piqûre, consultez immédiatement un médecin. En cette Journée mondiale du moustique, rappelons que la prévention est notre meilleure arme pour contenir sa prolifération et protéger notre santé. Source : ORS BFC Liens utiles : Chikungunya, dengue et zika – Données de la surveillance renforcée en France hexagonale 2024 🪁 Aujourd’hui, c’est la Journée Mondiale consacrée aux cerfs-volants, l'occasion de vous présenter l'un des plus gros insectes de la région : le Lucane Cerf-Volant ! Bien que l’origine des noms de l'objet aérodyne et de l'insecte diffère, il existe une intéressante coïncidence. Les grosses mandibules du mâle du Lucane ressemblent aux bois d'un cerf, d'où son nom, tandis que le mot « cerf-volant » s'épelait à l'origine « serp-volant », signifiant « serpent volant » en latin. Ce nom provient probablement de la forme serpentiforme des premiers cerfs-volants, apparus en Chine. 🐜 Le Lucane Cerf-Volant est le plus grand coléoptère d'Europe, pouvant atteindre 9 cm. Sa vie commence au stade larvaire, où il se nourrit de bois mort pendant 3 à 6 ans, un régime appelé “saproxylophage”. Une fois métamorphosé en imago (adulte), il vit presque exclusivement sur ses réserves jusqu'à sa mort, son principal objectif étant la reproduction. Le mâle utilise ses grandes mandibules pour attirer la femelle et écarter ses rivaux, à la manière d'un lutteur grec. 🍂 Dans de nombreux pays européens, ses populations sont en déclin. Comme pour la plupart des coléoptères mangeant du bois, la disparition des haies et les pratiques forestières modernes, qui éliminent les vieux arbres et le bois mort, réduisent à la fois son habitat et sa source de nourriture. C’est pourquoi la France et la région BFC ont un rôle important à jouer dans la préservation de cet insecte emblématique. Une enquête nationale permet de recenser les Lucanes Cerf-Volant afin de mieux comprendre et protéger cette espèce. 📍 En BFC, le Conservatoire Botanique et la SHNAOFAB animent cette enquête pour mobiliser le grand public régional. Au cours des trois dernières années, 1 242 observations de Lucane Cerf-Volant ont été enregistrées sur l’ensemble du territoire. Promeneurs, naturalistes, photographes ou simples curieux, c’est à vous de jouer pour transmettre vos observations et contribuer à la préservation de cette espèce ! Liens utiles :L’enquête en Franche-Comté L’enquête en Bourgogne 🏖️ Aujourd'hui, c’est la saint Jacques, l’occasion de mettre en lumière la famille du coquillage qui a pris son nom. L'été est bien installé, plages, coquillages et crustacés font rêver, même en Bourgogne-Franche-Comté (BFC). Bien que la région n'ait pas de côtes, elle offre tout de même des trésors aquatiques à découvrir. 🌊 En effet, malgré son absence de littoral la région abrite une diversité de coquillages et crustacés en eau douce. Les rivières et lacs de la région sont des habitats riches pour ces espèces, rappelant que la biodiversité aquatique n'est pas l'apanage des seules zones maritimes. Bien que les crustacés et les coquillages puissent partager des habitats similaires, ils appartiennent à des groupes taxonomiques distincts. 🦀 La BFC recense 249 espèces de mollusques. Répartis en deux classes, les gastéropodes comme le Vertigo portent leur coquille sur le dos, tandis que les bivalves comme la Moule d’eau douce sont protégés par une coquille en deux parties. Les crustacés, quant à eux, comptent 154 espèces différentes. Comme les insectes, ce sont des arthropodes et ils possèdent donc un exosquelette dur et segmenté. On y trouve notamment les écrevisses. 🐚 Pour préserver ces trésors aquatiques, il est crucial de protéger leurs habitats. Réduire la pollution, soutenir les initiatives de conservation et participer à des actions de nettoyage des rivières sont autant de moyens d'agir. Alors maintenant, plus besoin d’aller à la plage pour trouver des coquillages ! Source : Sigogne, l’Observatoire Régional de la BiodiversitéLiens utiles : Actualités mollusques CBFNC ORILes Méconnus de Bourgogne-Franche-Comté ⌛Aujourd’hui c’est la journée internationale de la lenteur, l’occasion de profiter du jour le plus long de l’année en prenant le temps d’observer la nature qui nous entoure. “La vie lente” est un art de vivre qui consiste à ralentir le rythme au quotidien pour mieux apprécier les choses et être plus heureux. Cette approche philosophique de la vie accorde une attention particulière aux rythmes naturels et à la biodiversité qui nous entoure. 🐢En BFC, il existe une espèce pour qui la lenteur est synonyme de quotidien : La Cistude d’Europe. C’est la principale tortue d’eau douce européenne. Sa taille varie entre 15 et 25 centimètres de longueur. Elle se distingue par une carapace brunâtre, généralement marquée de motifs jaunes ou orangés. Son régime alimentaire est principalement composé d'insectes, de crustacés, de mollusques, de poissons et de végétaux aquatiques. 📍La BFC constitue la limite nord-est actuelle de son aire de répartition. Espèce extrêmement rare dans la région, seules 22 sites abritant l’espèce sont connus. C'est pourquoi, la Cistude est classée comme "En Danger" en raison de la perte et de la dégradation de son habitat, de la pollution de l'eau et de la concurrence avec les espèces introduites. 🌱Protégée à l’échelle nationale et européenne elle bénéficie d’un Plan National d’Action (PNA). La préservation de ses habitats aquatiques et de ponte (le bocage) permet la prise en compte de nombreuses autres espèces. En cette journée de la lenteur, retrouvons la tortue qui sommeille en nous ! Source : Plan National d’ActionsLiens utiles :Cistude d’Europe : suivi des sites d’hivernagePlaquette de présentation 🥾Le 4 juin 2024, c’est la journée internationale des sentiers, l’occasion de se mettre en jambe et de se promener en pleine nature ! De très nombreux tronçons de sentiers sont entretenus par des bénévoles qui nettoient, taillent et débroussaillent... un travail minutieux pour préserver un patrimoine qui mérite d'être souligné et respecté. 🌿Besoin de nature ! Que vous soyez un randonneur ou un simple amateur de promenade, arpenter un sentier est un très bon moyen pour rencontrer la biodiversité locale. Pour éviter de détériorer les espaces naturels, il est recommandé de rester sur les sentiers balisés. Nous vous invitons aussi à parcourir “les sentiers de découvertes ou d’interprétation”. Ce sont des aménagements qui préservent la nature tout en la rendant accessible au public. Ils permettent de comprendre la signification et la valeur d’un lieu en racontant une histoire. 🚞En Bourgogne-Franche-Comté, il existe aujourd’hui 31 sentiers de découverte aménagés par les Conservatoires d’Espaces Naturels de Bourgogne et de Franche-Comté sur des sites dont ils sont gestionnaires. Selon les cas, sentiers balisés, pilotis, observatoires, panneaux d’information, bornes interactives et ludiques, tables d’orientation ou autres aménagements, vous permettent de vous immerger dans la nature. ⚠️Avant de partir, veillez à bien vous renseigner pour respecter les règles en vigueur dans les zones concernées. Vous pouvez aussi préparer votre balade en téléchargeant les dépliants de présentation des sentiers et en parcourant les visites virtuelles disponibles en ligne. Vous permettant de découvrir les sites depuis chez vous, elles sont avant tout conçues pour vous donner envie d’aller sur le terrain et de voir de vos propres yeux les trésors de BFC. Liens utiles : Découverte des sentiers du CEN, en Bourgogne Découverte des sentiers en Franche-Comté 💡Le 16 mai, c’est la journée internationale de la lumière, l’occasion de river nos yeux sur cette thématique universelle tel un papillon de nuit. Encore trop méconnus, les papillons de nuit sont pourtant indispensables à nos écosystèmes. Encore plus efficaces que les abeilles, ils pollinisent les fleurs en se nourrissant de nectar. Certaines espèces mènent d’ailleurs une activité diurne. 🦋Anciennement appelé hétérocène, les papillons de nuit sont très diversifiés et sont représentés par de nombreuses familles. Reconnaissable à leurs antennes filiformes ou en forme de plumes qui leur permettent de percevoir les phéromones ou les ultrasons. Ils possèdent aussi des écailles sur les ailes et des poils sur le thorax qui les camouflent et atténuent les ultrasons des chauves-souris leurs prédatrices. 🔭Petits ou gros, on estime en France une diversité de 5000 espèces. En région BFC, au moins 1904 espèces ont été inventorié. Cela signifie qu’au minimum, 93% des papillons inventoriés en BFC sont des papillons de nuit. Cette liste a été construite sur la base de plus de 90 300 observations sur juste 4 départements. 🌃Les papillons de nuit et tous les insectes nocturnes sont aujourd’hui menacés par la pollution lumineuse des villes. Ils dépendent de la lumière pour s'orienter mais en trop grande quantité elle les perturbe. Or on estime que l’utilisation de lumières artificielles augmente et que le monde est plus éclairé de 2 % chaque année. En cette journée de lumière, nous pouvons contribuer à atténuer ces effets en l’occultant ou même mieux en l’éteignant. Source : Sigogne l’Observatoire Régional de la Biodiversité Liste des papillons de nuit Franche-ComtéLien utile : La pollution lumineuse explose 🌍Le 22 avril, c’est la journée de la Terre, l’occasion de mettre en lumière la diversité des paysages et de la géologie de notre planète. Le patrimoine géologique naturel d'un territoire désigne l'ensemble des roches, des reliefs, des formations géomorphologiques, des fossiles et des minéraux qui présentent une valeur scientifique, éducative, esthétique ou culturelle. Tout comme l’inventaire des espèces il existe en BFC, un inventaire qui recense les sites d’intérêt géologique. Il a d'abord une vocation informative, mais permettra à terme de mettre en place une ou des politique(s) adaptée(s), en faveur de la gestion et de la valorisation du patrimoine. 🗻 Appelé Inventaire Régional du Patrimoine Géologique (IRPG), il comporte des sites naturels remarquables, des formations ou des paysages uniques façonnés au fil du temps. Cet outil permet de fournir des informations cruciales sur l'évolution de la Terre, les changements climatiques passés, la dynamique des plaques tectoniques ou l'histoire de la vie de notre région. 🌱Grâce à la grande variété de climat et de paysages, la région BFC dénombre un total de 244 sites inventoriés fin 2023. 60% d’entre eux se trouvent dans les départements de l’ex Franche-Comté. Les caractéristiques géologiques de notre région, telles que les reliefs, la structure et la composition du sol, influencent directement la diversité des habitats et des écosystèmes qui s'y trouvent. La préservation de ces caractéristiques géologiques contribue donc à maintenir la diversité des milieux et à soutenir une large variété d'espèces végétales et animales. 🔎Le patrimoine géologique enregistre l'histoire de la biodiversité de la Terre, y compris l'évolution des espèces, les changements environnementaux passés et les extinctions massives. L'étude des formations géologiques et des fossiles permet d'identifier les périodes environnementales qui ont façonné notre biodiversité. En connaissant et préservant notre patrimoine géologique naturel, nous contribuons donc à maintenir la biodiversité en bonne santé. La prochaine fois que vous vous promènerez, ouvrez l’œil sur ce qui compose notre patrimoine culturel. Source : DREAL BFC – Service Biodiversité Eau Paysage – chiffres décembre 2023 Liens utiles : L’inventaire du patrimoine géologique Le 7 avril 2024 c’est la journée mondiale de la santé, l’occasion de présenter un baromètre de l’état de santé du vivant de la Région BFC. La santé de la nature est étroitement liée à la santé humaine. La biodiversité nous procure notre oxygène, notre nourriture, la plupart de nos médicaments. Ainsi, par effet boule de neige, le déclin de la biodiversité peut se répercuter sur la santé humaine. Il est donc important de préserver l’équilibre de notre patrimoine naturel. 📙Il existe un document nommé “Liste Rouge” qui fait office de carnet de santé pour les espèces animales et végétales. Il est réalisé par des experts et validé par l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN). Il permet de déterminer le risque de disparition d’un territoire (mondial, européen, national et régional) des espèces végétales et animales qui y sont régulièrement présentes. Cet inventaire contribue à mesurer les enjeux, les progrès accomplis et les défis restant à relever en termes de protection de la flore et de la faune. 🐸Pour savoir si une espèce est en bonne santé, il faut se référer à son statut de conservation. Cette évaluation permet de décrire l’ampleur du risque d’extinction de l’espèce à un instant donné. Elles sont évaluées suivant 11 catégories, allant de la préoccupation mineure jusqu’au danger critique d’extinction. En BFC aujourd'hui, 10 % des 20 226 espèces présentes sont considérées comme menacées soit 1 968 espèces. Les groupes connus les plus menacés sont, 33 % des reptiles, 36 % des oiseaux et 37,5 % des amphibiens. 🌱Toutefois, selon les groupes d’espèces et le niveau de connaissances ces menaces sont plus ou moins importantes. Les Listes Rouges considèrent que seulement 1% des insectes sont menacées tandis que 37,5% des amphibiens le sont. Un grand nombre d’espèces ne sont pas évaluées, faute de moyens. Il est donc important d’acquérir plus de connaissance sur la biodiversité pour déterminer les enjeux et priorité de conservation. Protégeons ensemble la nature pour la santé des générations futures ! Liens utiles : Liste rouge mondiale UICNListes rouges régionales – DREAL BFC. 🌈Le 21 mars, c’est la Journée Internationale de la Couleur et le début du printemps, l’occasion de mettre en lumière les perceptions visuelles qui influencent la vie et le comportement de la biodiversité. Plus de la moitié de l’activité du cortex cérébral humain est liée à la vision. Autrement dit, la plupart des informations que nous traitons sont visuelles et donc colorées. Dans la nature aussi, tout est codé avec des nuances de couleurs variées. Très souvent, ce sont elles qui disent qui séduire, qui manger, qui éviter… ⛄ Chaque hiver, certains animaux changent de pelage afin de s’habiller chaudement et de se fondre dans le décor hivernal. Ainsi, le Cerfs élaphes et les chevreuils troquent leur couleur estivale, aux tons brun-roux, contre un pelage gris-brun. La touffe de poils appelée "roze" sur les fesses du chevreuil est jaunâtre en été, blanche en hiver. En montagne, le chamois délaisse sa robe gris beige pour un pelage dru plus foncé. Le lynx boréal échange son bel habit d’été fauve roussâtre, tacheté de noir, contre une fourrure gris beige mouchetée. Ce phénomène s’appelle l’homochromie saisonnière. 🐾 L’Hermine possède aussi cette faculté. Ce petit carnivore de la famille des mustélidés est généralement blanc en hiver et brun à roux en été. Chasseuse diurne, cela lui permet de se cacher de ses prédateurs dans la neige comme le lynx, le renard ou les rapaces. Très active au printemps, 46 % des observations d’Hermine sont recensées sur Sigogne entre mars et juin. Serait-ce pour montrer sa nouvelle robe d’été ? 🔥Actuellement, la montagne se réchauffe de plus en plus vite. Les périodes chaudes et sèches sont plus nombreuses et plus longues en toute saison. Les zones enneigées diminuent et les animaux tout blancs se retrouvent très voyants et vulnérables sur un sol de couleur sombre. C'est encore un des nombreux impacts du changement climatique qui affecte la biodiversité d'une manière insoupçonnée ! Source : Sigogne l’Observatoire Régional de la Biodiversité Lien utile : https://www.salamandre.org/dossier/de-toutes-les-couleurs/ 🌊Le 14 mars, c’est la journée internationale d’Action en faveur des rivières, l’occasion d'évoquer la fragmentation des cours d’eaux, une menace pour la biodiversité aquatique et la ressource en eau. Certains types d'ouvrages (barrages, écluses, seuils en rivière, anciens moulins désaffectés...), ont été implantés par l'homme au travers ou au contact des milieux aquatiques. Cette présence entraîne de profondes transformations de l’hydrologie de ces milieux. On parle alors d’obstacle à l’écoulement. Ceux-ci perturbent le fonctionnement des écosystèmes et entrave le déplacement de certaines espèces. 🐟Par exemple, les espèces amphihalines (qui vivent alternativement dans les eaux douces et salées) ne peuvent plus remonter les cours d’eaux pour aller se reproduire. Le Saumon sauvage a disparu de la plupart des grands fleuves français et l’Anguille d’Europe est classé en statut Critique d’extinction en Région BFC. Au total, on dénombre actuellement 8528 obstacles à l’écoulement inventoriés en BFC le long des 48 600 km de cours d’eau que comporte la région. ⚓Près d’un quart des obstacles de BFC ont été renseigné comme n’ayant aucun usage. Parmi les ouvrages ayant encore un usage aujourd’hui, 21 % sont dédiés aux loisirs et sports aquatiques et 20 % pour le transport (ponts notamment). Afin de réduire l’impact des obstacles sur la libre circulation de la biodiversité le long des cours d’eau, des dispositifs de franchissement peuvent être aménagés pour restaurer la continuité écologique. 🌱 En ces jours d’ouvertures de la pêche à la truite, les adhérents du réseau des associations agrées pour la pêche et la protection du milieu aquatique de BFC ont leur rôle à jouer pour préserver le patrimoine naturel de notre région. Des mouvements comme #SauvonsNosRivieres ou SOSLoireVivante existent pour se former et s’impliquer. La gestion économe, la restauration et la protection sont des actions concrètes pour préserver nos rivières et leur biodiversité. Renseignez-vous auprès de votre collectivité en charge de la Gestion des Milieux Aquatiques et de la Prévention des Inondations (GEMAPI) et prenez contact avec une association agréée pour entrer dans l’Action ! Liens utiles : indicateurs fragmentation cours d’eaux Sauvons nos rivières, rejoignez le mouvement J’aime la nature propre Source de l’information : Sigogne, l’Observatoire Régional de la Biodiversité 🚜Ce weekend c’est le salon de l’#agriculture, l’occasion de découvrir les métiers, les modèles et les spécificités territoriales des aliments qui se retrouvent dans nos assiettes. L’agriculture fait aujourd’hui face aux défis de l’adaptation au changement climatique, de la transition agroécologique et de la souveraineté alimentaire. Ces enjeux nécessitent de bien connaître et de comprendre la situation actuelle et les évolutions récentes. De plus, agriculture et biodiversité sont interdépendantes depuis des milliers d’années. 🐄La Bourgogne-Franche-Comté est une grande région agricole représentant 8,7% de la Surface Agricole Utile (SAU) métropolitaine. Cette surface dédiée à l’agriculture possède des spécialisations territoriales très marqués. 4 grandes orientations économiques dominent : l’élevage bovin laitier à l’est, l’élevage allaitant au sud-ouest, les grandes cultures au centre et au nord et la viticulture sur des secteurs plus localisés. En 2020, elle compte 23 700 exploitations soit 6 500 de moins que l’année 2010. Pour faire face aux défis agricoles, il existe un dispositif financé par l'Europe, les Agences de l’Eau et l’Etat. 💰 Appelé Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC), ce dispositif garantit aux agriculteurs de bénéficier d’une aide financière, en contrepartie de pratiques agricoles vertueuses pour l’environnement. Elles s’adressent à celles et ceux qui souhaitent s’engager de manière volontaire dans cette démarche pour une période de 5 ans. Son objectif vise à répondre à des enjeux environnementaux identifiés sur un territoire donné : eau et biodiversité, paysage, zones humides, sol, climat ou risques naturels... 🌱En BFC, les surfaces engagées en MAEC sur la période 2014-2020 couvrent 6,3% de la SAU Régionale (soit 161 148 hectares). Les engagements peuvent être de différents types. Par exemple, l’absence de fertilisation minérale et organique favorise l’augmentation de la diversité floristique. Le retard de fauche sur les prairies et les habitats remarquables permet d’accomplir le cycle reproductif de la biodiversité. Le pâturage itinérant dans les milieux peu productifs et le maintien de pratiques d’élevage valorisent et renouvellent les qualités agroécologiques des milieux. 🌊Le 2 février, c'est la journée mondiale des zones humides, l'occasion d’évoquer ces milieux naturels et le bien-être qu’ils procurent pour la santé humaine. Longtemps considérés comme insalubres et vecteurs de maladies, les milieux humides stagnants, écologiquement riches, ont été asséchés pour libérer de l’espace cultivable ou urbanisable. Désormais, leur préservation est reconnue d’intérêt général. Depuis 1971, étangs, mares, ruisseaux, tourbières, prairies inondables et bien d’autres sont protégés par la Convention de Ramsar. 🐟Les zones humides fournissent de multiples services à l’homme : rétention des crues, épuration de l’eau, adaptation au changement climatique... Une grande partie de la biodiversité est liée à la bonne santé de ces milieux. On trouve une flore et une faune rare et spécifiques comme la Cigogne Noire, la Droséra à feuilles rondes, la Saxifrage œil-de-bouc... Au-delà de leur rôle écologique, ces milieux humides offrent des paysages remarquables en BFC et affectent le bien-être et la santé des citoyens. 🌿Ces paysages diversifiés sont souvent révélateurs de l’identité du territoire, et permettent de développer des valeurs socioculturelles spécifiques. Le contact avec la nature est aussi essentiel pour le corps et l'esprit. Il renforce les défenses immunitaires, contribue au bon fonctionnement de l'organisme et diminue le stress. Enfin, plus de la moitié des médicaments sont issus de la nature et des plantes. On peut trouver dans les zones humides des plantes alimentaires et médicinales. Par exemple les feuilles du Saule, arbre emblématique de ces milieux, sont utilisées depuis longtemps pour ses propriétés fébrifuges et antalgiques et son écorce aide à soulager les douleurs. 📍La Bourgogne-Franche-Comté compte environ 265 000 ha de milieux humides recensés, soit 5,5% du territoire régional. Des inventaires permettent d’identifier les secteurs à préserver et d’envisager des actions de gestion ou de restauration. Bien que non réglementaires et non exhaustifs, ils sont un outil d’aide à la décision pour les collectivités. À ce jour, les inventaires couvrent 85% de la région. Pour cette édition 2024, venez découvrir les zones humides de notre région grâce aux 42 animations et sorties organisées en BFC. Liens utiles : Apport des écosystèmes au bien-être humainProgramme des animations pour la Journée Mondiale des Zones Humides en BFC !Thème annuel de la JMZH 🦆Ce weekend c’est le comptage national des oiseaux des jardins, l’occasion d’observer par la fenêtre et de recenser nos voisins les boules de plumes. Cette opération nationale est organisée par l’Observatoire des oiseaux des jardins (LPO et Muséum National d’Histoire Naturelle). Elle permet de compter deux fois par an les oiseaux qui viennent fréquenter les jardins pendant l’hiver et au printemps. Cela sensibilise aussi les citoyens à l’importance et à la préservation de la biodiversité de proximité. 🔭Cet événement est également très utile pour les scientifiques. En effet, les données collectées permettent d’étudier l'évolution des populations et des comportements d’oiseaux. Ils analysent par exemple l’impact des nichoirs urbains sur les oiseaux de villes. Ils enregistrent si les migrateurs réapparaissent prématurément lors des printemps précoces. Ils s’interrogent de savoir si les granivores visitent plus volontiers les mangeoires des jardins proches des plaines agricoles lorsque l’approvisionnement en graines sauvages se réduit ... 📋Organisé depuis 2012 au niveau national, les citoyens de BFC ont également leur rôle à jouer. En 2023, 1287 participants de BFC ont compté au total 40 102 oiseaux. Le top 3 des espèces les plus abondantes de l'année dernière en janvier sont les moineaux domestiques (11 378), les mésanges charbonnières (5 778) et les mésanges bleues (4 095). Le record de participants a été atteint en 2022 avec 1 339 compteurs ! On vous propose de tout faire pour le battre en 2024, alors parlez-en à vos amis, vos voisins, à votre famille ! 🐦Jeunes et moins jeunes, débutants ou experts, urbains ou ruraux, chaque français est donc invité à participer à cette opération. Pour cela, il suffit de suivre quelques étapes simples. Choisir un jour et une heure pour faire son comptage, trouver un lieu d’observation dégagé sur son jardin, son balcon. Un parc public peut également servir de lieu d’observation. Ce weekend, on compte sur vous pour compter et noter durant 1 heure tous les oiseaux qui visitent le jardin. Enfin il faudra transmettre les données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins. Pour vous aider à identifier les espèces, des posters et fiches d’identifications sont disponibles ! Vous pouvez aussi partager votre participation en identifiant le compte Instagram de la @lpo_bfc le mot clé lié > #LPOBFC Liens utiles : Les 27 et 28 janvier : tous aux aguets pour compter les oiseaux de nos jardins !Poster oiseaux des jardinsFiche de comptage oiseaux ❄L’hiver bat son plein, l’occasion de s’emmitoufler pour lire au chaud un NaturoScoop tout frais sur l’hibernation. Pendant que les humains ont fait des réserves à Noël pour traverser l’hiver, certaines espèces animales mettent leur vie au ralenti par manque de chaleur et de nourriture. Cet état d'engourdissement appelé hibernation est caractérisé par une mise au ralenti des grandes fonctions organiques. Il s’agit du rythme cardiaque, de la température et de la consommation d’oxygène. 💤Il ne faut pas confondre avec l’hivernation où il n'y a pas de sommeil profond. On parle plutôt de somnolence hivernale. Ainsi l’ours n’hiberne pas mais hiverne. Les principaux hibernants, sont les insectivores tels que les hérissons et certaines chauves-souris. Ils passent la majeure partie de l’hiver à dormir, bien qu’il leur arrive parfois de se réveiller. Les gliridés, une famille de petits rongeurs nocturnes, sont également connus pour leur pratique de l’hibernation. 🦇Ainsi, en Bourgogne-Franche-Comté, on dénombre 33 espèces de mammifères qui hibernent. 29 (28 +1 nouvelle espèce) d’entre elles sont des chauves-souris. Elles s’abritent du froid dans une grotte, un tunnel ou une grange. On compte également 3 gliridés : le Loir gris, le Lérot et le Muscardin. Ils peuvent dormir jusqu’à 7 mois dans l’année... Ne dit-on pas : dormir comme un loir. Enfin le Hérisson d’Europe se construit un petit nid fait de feuille et de mousse et dès que la température chute en dessous de 10 degrés, il entre en léthargie. ⛄ Il n’y a cependant pas que les mammifères qui hibernent. Les reptiles et les amphibiens utilisent une technique similaire appelé “ brumation ”. Les insectes comme les fourmis et les coccinelles adoptent aussi ce comportement. Toutefois les champions en titre sont les tardigrades. Ces créatures microscopiques peuvent survivre sans eau, ni nourriture pendant 30 ans. Certains spécimens ont survécu à des températures allant de -272,8° à 151° Celsius, des températures extrêmes qu'on trouve dans le vide spatial ou à proximité des volcans. Liens utiles :Hibernation et autre stratégies de repos en hiverFiche espèce du Loir gris – SHNA OFAB 🎄Aujourd’hui c’est Noël, l’occasion pour le “Père Noël” de faire le tour de la Terre afin de visiter les cheminées des foyers du monde entier (enfin il paraît). Mais le bonhomme barbu habillé de rouge n’est pas le seul à parcourir de longue distance en volant. C’est également le cas de nombreux oiseaux qui chaque année pour l’hiver, partent en migration dans les régions plus au sud afin de profiter d’un climat plus chaud. 🐣C’est le cas par exemple de la Cigogne noire. Contrairement à sa cousine Alsacienne, la Cigogne noire a la spécificité d'avoir le dessus des ailes noires et une large partie de sa robe de couleur foncée aux reflets métalliques verts et violets. Si la première est très connue pour être visible sur le haut des clochers, la Cigogne noire, reste beaucoup plus rare et très discrète. Elles ont disparu de France au XIXe siècle avant de faire un retour très progressif dans les années 90. 🌍Cet échassier se nourrit dans les zones humides des petites vallées où coule un ruisseau bordé de prairies. Il préfère installer son nid au cœur des massifs forestiers, dans les secteurs les moins fréquentés. C’est pourquoi, Les Cigognes noires apprécient de s’installer au sein du Parc national de forêts, situé en Côte-d’Or et en Haute-Marne. L'une d’entre elle a été baptisée "Divona", baguée et équipée de balise, elle est suivie par satellite depuis 2015. Les chercheurs se sont aperçus que "Divona" fait l'aller-retour Côte-d'Or, Mauritanie chaque année ! Ce qui représente une distance de 4000 km en 3 semaines, qu’elle fait deux fois (aller puis retour). 🔭Si vous avez la chance de croiser une Cigogne noire, le meilleur conseil c'est de ne pas la déranger car c'est un oiseau sauvage qui reste très rare. Mais vous pouvez en revanche aider la LPO grâce à la science participative et ainsi contribuer à l'inventaire national du Patrimoine naturel (INPN) et au Système d'information sur la nature et les paysages (SINP). Le Parc national de forêts est partenaire du programme national Cigogne noire avec la LPO, l’ONF et l’ACETAM. 🌱Aujourd’hui, nous connaissons le nombre de "Territoires Engagés pour la Nature (TEN)" qui sont reconnus en région, pour les années à venir. L’occasion de mettre en lumière ce label et les acteurs du territoire qui s’engagent. Face au déclin de la biodiversité, l'Office français de la biodiversité a créé un programme national pour mobiliser les collectivités locales qui souhaitent faire de la biodiversité un axe fort de leur politique publique. Ce programme, baptisé Territoires Engagés pour la Nature (TEN), aide les villes, à prendre des mesures concrètes pour préserver la nature sur leur territoire. 🏬Avec 4,2 % de la population de France métropolitaine, la BFC est la 3e région la moins peuplée et la 2e la moins dense avec moins de 60 personnes au km². Parmi les 3 704 communes et leur regroupements, 26 d’entres elles ont plus de 10 000 habitants. Cela laisse de quoi faire de la place à la biodiversité et de mieux prendre en compte la nature sur notre territoire 🏅13 collectivités sont Territoires Engagés pour la Nature en Bourgogne-Franche-Comté. Parmi-elles, 10 sont des nouvelles collectivités qui doivent honorer leur engagement pendant 3 ans, de fin 2023 à 2026. Trois collectivités sont déjà des territoires engagés depuis fin 2022 et donc jusqu’en 2025 ! L’attribution officielle des trophées de la reconnaissance TEN seront décernés l’année prochaine pendant les rencontres du réseau “Biodiversité & territoires” qui se tiendront le 11 avril 2024, à Arbois (39). 🍀L'obtention de cette reconnaissance est une preuve de la qualité du plan d'action proposé, sur 3 années. Elle atteste que le projet a été élaboré avec la participation des habitants et des acteurs du territoire et qu'il s'inscrit dans les enjeux locaux en matière de connaissance de la biodiversité, de mobilisation citoyenne et de préservation des milieux naturels. L’ARB, accompagne les porteurs de projets TEN en devenir. Liens utiles :Tout savoir sur TEN en BFC Rejoindre TEN en BFC3 exemples en vidéo de nos premiers TENChiffre TEN – ARB BFCSource : Chiffre de population – INSEE et INED ⚓Pour la journée mondiale des pêcheurs artisans, c'est l’occasion de parler d’un excellent pêcheur qui ne rentre que rarement bredouille. Le Balbuzard pêcheur est un grand rapace blanc et noir doté d’une excellente vue, d’un vol puissant, et de serres longues et très recourbées. Il est le seul rapace diurne d’Europe exclusivement piscivore, c’est-à-dire qui ne se nourrit que de poissons. Il repère en vol ses proies et les capture en plongeant, serres en avant. Il peut même décoller et planer avec un poisson qui pèse presque l'équivalent de son poids. 🌍Le Balbuzard pêcheur est en fait un des rapaces les plus cosmopolites du monde : il est présent dans tous les continents sauf en Antarctique. Autrefois largement répandu en Europe, il a vu ses effectifs décliner fortement au cours du 19e siècle. Considéré alors, comme concurrent de l’homme pour la pêche, il était victime de persécutions et destruction. Il est alors devenu très rare en France continentale, sa présence étant principalement signalée au printemps et en automne, lors des passages migratoires. 🦅Désormais strictement protégé par la loi française, il est revenu naturellement s’installer en forêt domaniale d’Orléans au début des années 1980. Désormais présents en BFC, il se trouve dans les départements de l’Yonne et de la Nièvre. La plateforme Sigogne enregistre 3 couples nicheurs de Balbuzard pêcheur depuis 2011. 🐣Le nid d’un balbuzard est un imposant tas de branches mortes, accumulées au fil des ans. Certains nids très anciens mesurent plus d’1,5 m de haut ! Ils sont toujours construits sur une situation dominante, procurant un champ visuel de 360°. Les couples sont très attachés à leur nid et viennent fidèlement s’y reproduire pendant toute leur vie. Certains oiseaux se sont ainsi reproduits sur le même nid pendant vingt ans. Et les jeunes reviennent toujours nicher près de l’endroit où ils sont nés : on dit du Balbuzard pêcheur que c’est une espèce « philopatrique ». ➡️Liens utiles et sources :Source : Sigogne.fr Documentation OFBFiche espèce SHNA OFAB Il pleut il mouille, c’est la fête à la grenouille ☔Depuis début novembre, la pluie s’est installée en BFC et c’est tant mieux pour la biodiversité ! En tant que climat continental, notre région bénéficie d’une pluviométrie très importante en automne. Après les longs mois arides qui semblent désormais se prolonger jusqu’en octobre, la nature a très soif. En effet, septembre et octobre 2023 ont encore battu des records de chaleurs avec des écarts de températures par rapports aux normes allant jusqu’à +4,4° pour la BFC. Couplé avec le très faible taux de précipitation, le niveau des nappes phréatiques est encore très faible. 💧Or, l'eau est un élément indispensable à la nature et aux cycles de vie des espèces. Par exemple, comme pour les escargots, les amphibiens sont dépendants des journées pluvieuses pour se déplacer. Cette classe d’animaux comprenant en autre : les grenouilles, les crapauds, les salamandres ou les tritons disposent d’une peau nue très sensible qui doit rester constamment humide. En automne, lorsque les journées raccourcissent et que les températures baissent, les amphibiens migrent des points d’eaux en quête d’un abri où passer l’hiver. 🐸C’est un moment critique car, les amphibiens sont les animaux le plus en danger de BFC. Parmi les 23 espèces recensées en BFC, 9 sont menacées de disparition soit 39%. Principalement victimes de la destruction de leurs habitats, les amphibiens sont aussi de plus en plus affectés par les conséquences du dérèglement climatique. La pollution, l'assèchement ou la destruction des zones humides, la construction d’infrastructure qui fragmentent les habitats et engendrent des collisions routières lors des migrations ainsi que l’expansion des espèces exotiques envahissantes sont tout autant de menaces qui pèsent sur ces fragiles animaux. ✅En France, tous les amphibiens sont protégés. L’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 interdit la perturbation ou la destruction des amphibiens et de leurs habitats. Pour protéger cette importante part de biodiversité, il est possible de s’investir dans des réseaux de bénévoles pour les protéger du trafic routier, dépolluer et renaturer des mares ou signaler les zones menacées. ➡️Liens utiles et sources :Source : Sigogne.fr Meteo-France Amphibiens : entre la vie et la mare 🍂Depuis quelques semaines, c’est l’automne, la saison où la forêt revêt ses couleurs flamboyantes et celle de la pousse des champignons ! Ces êtres vivants qui ne sont ni des animaux, ni des végétaux prennent différentes formes, couleurs, physiologies, odeurs... Ce qu'on appelle couramment « champignon » n'est en fait que le fruit temporaire et visible, appelé le “sporophore”. C’est l’organe reproducteur constitué d'un pied portant un chapeau. D'autres silhouettes de sporophores existent, en forme de petits buissons, de langues sur le tronc des arbres ou de sphères... L'étude des champignons se nomme la mycologie. 🍄La Bourgogne-Franche-Comté riche de ces multiples climats et paysages compte plus de 7000 espèces de champignons. Parmi eux, certains ont développé au cours de l’évolution des armes chimiques pour éviter d’être dévoré. C’est pourquoi, 3% de ces espèces (soit plus de 200) sont reconnues comme toxiques. Les effets sur l’être humain varient en fonction du type de poison contenu dans les champignons et seules quelques espèces sont mortelles. Tous les champignons, qu’ils soient toxiques ou non, revêtent une importance capitale pour la nature. 🐌Ils favorisent la décomposition des feuilles, des aiguilles et du bois et sont producteurs de compost en forêt. Certaines espèces vivent en symbiose avec les arbres et permettent d’extraire des éléments nutritifs du sol contre du sucre. De nombreux insectes et animaux se nourrissent de champignons et sont capable de digérer ceux qui représentent un poison pour l’être humain. Attention ! On ne peut pas dire si un champignon est toxique par son goût alors, ne goutez et ne cueillez jamais de champignons que vous ne connaissez pas ! Il faut de plus, veiller à gérer cette biodiversité de manière durable car ils ont besoin des fructifications pour produire des spores nécessaires à leur reproduction. 🌿Cet automne, le Conservatoire botanique national de Franche-Comté donne rendez-vous à tous les curieux, pour partir à la rencontre de l’étonnant monde des champignons de Bourgogne-Franche-Comté ! Ces évènements pour tous niveaux (amateurs ou confirmés des sorties ou des ateliers) sont proposés dans le cadre du projet scientifique "Les Méconnus de Bourgogne-Franche-Comté",soutenu par l’Union européenne et la Région Bourgogne-Franche-Comté. Lancé en 2023 pour une durée de 3 ans, il vise à faire progresser la connaissance sur les mollusques, les champignons, les mousses et les orthoptères (sauterelles, criquets...). Liens utiles :Mycologie tout un programme pour les curieux de champignons [Journée architecture] 🦫Aujourd'hui, c’est la journée de l’architecture, l’occasion de parler d’un bâtisseur hors pair de notre Région ! Il s’agit du castor d’Eurasie, le plus gros rongeur semi-aquatique d’Europe. Il transforme les berges avec ses constructions : barrages, gite qui comme lui sont strictement protégés. Longtemps persécuté pour sa fourrure et son castoréum (musc très recherché par les parfumeurs), il est de retour et sa répartition progresse en Bourgogne-Franche-Comté ! On le trouve actuellement sur les 8 départements de la Région. 🛡️Le Castor d’Europe a été le premier mammifère bénéficiant de mesures de protection (interdictions de destruction) en France en 1909. Comme son cousin le Castor du Canada, ils ont frôlé l’extinction à cause de la chasse. Au plus fort de la traite, on estime ainsi que 200 000 fourrures étaient envoyées chaque année vers l’Europe pour fabriquer des vêtements chauds. 💎On le décrit comme une espèce ingénieur, à l’instar des termites ou des coraux, les castors peuvent engendrer des changements durables sur leur environnement. Ce petit architecte entretient une variété de milieux, un véritable artisan de la biodiversité qui favorise une multitude d'espèces différentes. Sa présence peut poser des questions de cohabitation avec les activités humaines et c’est là qu’interviennent les associations de médiation et de sensibilisation, comme France Nature Environnement Bourgogne-Franche-Comté et ses fédérations, la LPO BFC ou encore la SHNA-OFAB. 💧La construction de barrage est faite pour favoriser l’immersion de l’entrée de son terrier lorsque c'est nécessaire. Elle permet également d'agrandir son domaine vital. Cependant, ces barrages sont encore assez rares en Bourgogne-Franche-Comté. Mais cela pourrait bien changer dans les années à venir car après avoir recolonisé les principaux cours d’eau régionaux, il va certainement progresser sur les petits cours d’eau qui sont potentiellement plus sensibles aux étiages. Vous pouvez repérer une zone avec des indices de présence (écorce rongé, bois coupé, empreinte). Cette espèce au mode de vie régulier peut souvent être aperçu au crépuscule, mais rester à une distance raisonnable pour ne pas le déranger ! Liens utiles : Le Castor d’Europe OFBRevivez le colloque national sur castor organisé à Dole Le castor sur la carte de FranceLe castor fait son grand retour sur le sol français National GeographicLe retour du sauvage Arte 🎓C’est la semaine européenne du développement durable, l’occasion de sensibiliser aux enjeux et d’engager à l’action. Citoyens, associations, collectivités, entreprises… Tous sont invités à se mobiliser pour contribuer à l’atteinte des 17 Objectifs de développement durable (ODD) pour un avenir durable ! Parmi eux, beaucoup ont un lien direct avec la biodiversité, comme la protection de la faune et la flore aquatique. On considère que 40 % des espèces végétales et animales vivent et se reproduisent dans des zones humides. Entre terre et eau, les zones humides comme les tourbières constituent des milieux naturels remarquables riches en biodiversité ! 💦C’est un milieux humide constituée de tourbe, une matière organique semblable à une éponge formée par la présence et l’accumulation débris provenant de la dégradation de végétaux dans un endroit gorgé d’eau, un climat froid et un sol acide. Si ces conditions sont maintenues dans le temps, cette tourbe peut s’accumuler progressivement pendant des siècles, voire des millénaires. Les tourbières peuvent aller jusqu’à 20 mètres de profondeur ! Ainsi on parle de puit de carbone, car il reste stocké dans le sol sous forme de tourbe. 🦋Elles ont longtemps été considérées comme inutiles alors qu’elles forment un formidable réservoir de biodiversité et un atout précieux pour la lutte contre le changement climatique. Les tourbières ne couvrent que 3 % de la surface terrestre, mais stockent environ autant que toutes les forêts réunies. Elles ont une capacité de filtration des polluants comme les hydrocarbures et les métaux lourds. Elles diminuent aussi les risques d’inondations en ralentissant la vitesse d’écoulement de l’eau lors de fortes pluies. Aujourd’hui, on essaye de valoriser et de préserver ce patrimoine comme ici en BFC où le volume de tourbe a été estimé à 67 588 000 m³ soit 3,37 millions de tonnes de carbone, concentré sur 0,0008% du territoire 🍃Le Pôle relais tourbières est animé par la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels et a pour mission de favoriser la conservation et la gestion durable des tourbières en France. Il œuvre à sensibiliser les acteurs locaux et nationaux sur l’importance de ce type d’écosystème, à promouvoir les connaissances scientifiques et techniques sur les tourbières, ainsi qu’à accompagner les projets de restauration et de préservation de ces milieux fragiles. Abonnez-vous à leur page et n’hésitez pas à découvrir les nombreuses tourbières de Bourgogne-Franche-Comté ! ➡️Liens utiles et sources :Liens utiles > Qu’est-ce qu’une tourbière ?Les tourbières, des réservoirs à carbone… imperturbables [ Journée mondiale transport public ] 🚨Dans une nouvelle publication, NaturoScoop, alerte sur la menace que représentent les collisions entre moyens de transport et animaux sur la biodiversité de la région. 🛣️ Nos réseaux de transports aussi appelés infrastructures linéaires de transport continuent de s’étendre et ils impactent nos paysages, et le monde animal, végétal. 🕸️Dans nos paysages fragmentés (en mosaïque d’habitats naturels et milieux anthropisés), la faune a besoin de pouvoir se déplacer librement pour assurer son cycle de vie. Les infrastructures de transport, telles que les routes et les voies ferrées, créent des barrières physiques et sonores qui rendent les déplacements de la faune difficile et la mettent en danger. Les conséquences sont aussi directes : de la destruction de certains habitats, nous en venons aux collisions avec les véhicules. Il est facile de s'en rendre compte en faisant quelques kilomètres en voiture, avec un taux de mortalité inquiétant pour la faune sauvage déjà menacée par d’autres pressions. ⚡Les groupes d'espèces les plus impactés en Bourgogne-Franche-Comté sont : les Crapauds avec 6 269 collisions, 3 309 pour les hérissons, 2 423 pour les renards, 1 899 pour les grenouilles et 1 818 pour les blaireaux. #1 – Les solutions Favoriser la circulation des animaux sauvages par la création de passages à faune pour : préserver la biodiversité, accroître la sécurité des conducteurs et réduire les coûts économiques liés aux collisions. En fonction des espèces visées, la conception des passages à faune diffère. Ceux pour les amphibiens sont de petites canalisations sous les routes (crapauduc ou batrachoduc), d'autres, pour les poissons migrateurs, sont des torrents artificiels (passe à poisson) et, enfin, des passerelles végétalisées permettent à la grande et la petite faune de traverser les autoroutes. On trouve d'autres types de passages à faune avec des noms évocateurs : lombriducs (lombrics), écuroducs (écureuils), chiroducs (chauve-souris)… #2 – Les bons réflexes Pour éviter les collisions, en particulier la nuit, restez attentifs et réduisez votre vitesse afin d'avoir le temps de réagir pour éviter ou laisser traverser la faune. Et lorsque vous le pouvez, prenez les transports en commun pour limiter le nombre de véhicules sur les voies de circulation 🙂 #3 – participez ! En région, la SHNA-OFAB met en place une enquête participative du 1er octobre au 31 décembre. L’objectif est de recenser les mammifères les plus fréquemment observés sur les routes. Ceci afin de permettre la mise en place des corridors écologiques entre les massifs boisés, indispensables au brassage génétique de l’espèce. ➡️Liens utiles et sources :Observations CEREMA et GEIST 2023 Suivi national des collisions entre la faune sauvage et les véhiculesInfrastructures pour la Mobilité, Biodiversité & PaysageEnquête mammifères sur les routes [Journée photographie] 📸Aujourd’hui c’est la journée mondiale de la photographie. Vous aimez observer la nature, en faire des photos ? C’est l’occasion de capturer les instants natures avec vos talents artistiques. En plus, grâce aux “sciences participatives”, vous partagez vos observations tout en contribuant à la recherche sur la biodiversité. Aussi appelées sciences citoyennes ou sciences collaboratives, ce sont des formes de production de connaissances scientifiques créées par des personnes non-scientifiques-professionnels. C'est l’occasion d’acquérir de nouvelles compétences, de prendre conscience des enjeux actuels et d’agir pour la planète. Pourquoi c’est important ? 📉Ce n’est plus un (Naturo)scoop, que la nature s’érode d’année en année. Les populations de vertébrés ont réduit de 68% en 46 ans, d’après le rapport du WWF paru en 2020. Face à ce constat, les acteurs de la biodiversité exploitent les données de nature pour promouvoir, penser, évaluer les actions de conservation de la biodiversité. L’essor des outils numériques ont favorisé le développement des collaborations entre citoyens et chercheurs, alliant intelligences artificielles et collectives. Grâce à la saisie de vos données ou la publication de vos photos, vous participez donc à des programmes de recherches. Oui mais, comment participer ? 🐝De nombreux programmes existent en fonction de vos préférences. Pour la journée de la photographie, on vous parle du “suivi des insectes pollinisateurs” autour de chez vous. Prenez en photo tous les insectes venant se poser sur une espèce de plante en fleur au choix, pendant 20 minutes précisément. Partagez ensuite vos « collections de photos » sur l'application SPIPOLL (programme national de sciences participatives porté par le Muséum national d'Histoire naturelle et l'Opie (Office pour les insectes et leur environnement)). 🌳Grâce à SPIPOLL vous allez découvrir et partager la variété des insectes pollinisateurs autour de chez vous de manière ludique ! En Bourgogne-Franche-Comté, à l’Agence Régionale de la Biodiversité en plus de participer à la Science participative SPIPOLL, nous avons initié le Hashtag #biodiversitéBFC. Vecteur de communauté et de sensibilisation pour toutes et tous, ce mot clé ne demande plus qu’à être utilisé et faire parler de lui pour avoir un panorama des espèces visibles en BFC. Il est pour l’instant utilisé 2 357 fois, à vous de vous le faire grandir ! Liens utiles : Museum national d’Histoire naturelleLe site du SPIPOLL (suivi photographique des insectes pollinisateurs)Page Instagram ARB BFC 🐱Aujourd’hui, c’est la journée internationale du chat. On distingue 3 types de chats en France, le chat domestique, issu de la domestication et d’élevage; le chat haret, le domestique retourné à l’état sauvage et le chat forestier, un félin endémique d’Europe. Les chats domestiques les animaux plus les populaires en France, sont plus de 15 millions enregistrés en 2022. Beaucoup moins connu, le chat forestier est le seul félin endémique sauvage de France (avec le Lynx). Mais, comment distinguer un chat forestier d'un chat domestique ? 🌲Les chats forestiers ont une allure plus massive et trapue avec un pelage très peu tigré. Le museau est nettement démarqué du front et il possède une bande noire unique sur le dos ainsi qu’une queue touffue avec 3 à 5 anneaux noirs et un manchon noir au bout. Très discret les principales populations se trouvent dans les Vosges et dans le Jura. Dans Sigogne, 5 220 observations de chats forestiers ont été enregistrés en BFC. Comme son nom l'indique, on le trouve dans les forêts pour son gîte, notamment dans les troncs d’arbres et les terriers de blaireaux, mais il fréquente aussi les prairies à leur lisière pour son couvert, ou il chasse les petits rongeurs qui constituent l’essentiel de son régime alimentaire. 💊La coexistence du chat forestier avec son lointain cousin domestique est une nouvelle menace à sa préservation. En effet, les deux espèces peuvent se reproduire et s'hybrider ce qui affaiblit les populations. De plus, le chat domestique peut transmettre des maladies auquel le chat forestier est très sensible. Enfin, le chat domestique a un fort impact sur la biodiversité. Selon la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), En 2021, près de 11 % des animaux accueillis en centre de sauvegarde LPO étaient des animaux blessés par un chat domestique : 90 % étaient des oiseaux, 10 % des mammifères ou des reptiles. 💡Pour réduire l’impact des chats sur la biodiversité, plusieurs solutions existent. Les manchons anti-prédateurs ou les grilles à picots « Stop minou » peuvent être enroulés autour du tronc des arbres. Privilégiez toujours des endroits dégagés, en hauteur pour installer les mangeoires en hiver ou les abreuvoirs en été, loin des zones de végétation. Optez également pour des nichoirs avec balcon qui empêchent le chat d’accéder avec sa patte jusqu’au nid. Confinez votre chat le plus aux périodes de l’année et de la journée les plus sensibles, c’est à dire lors de l’envol des jeunes, et au crépuscule. Enfin, il faut jouer avec son chat pour le stimuler. Sinon, il risque de s’ennuyer et « de manifester des moments d’agressivité, notamment à l’aube et au crépuscule, quand l’activité prédatrice est maximale ». ➡️ Lien utile et source :Chat et biodiversitéComment sauver les oiseaux des griffes de votre chatSources : Sigogne, LPO France 👐 Le 30 juillet, c’est la journée internationale de l’amitié 💕La biodiversité aussi sait faire preuve d'interactions "sympathiques" entre espèces. On parle de symbiose ou de mutualisme lorsque deux organismes ont des interactions qui leur profitent mutuellement. Par exemple la pollinisation, dans laquelle l’abeille se nourrit du nectar, féconde également la fleur. C’est une forme de mutualisme. On parle aussi souvent des crevettes nettoyeuses ou des oiseaux qui débarrassent les tiques et mouches sur le dos des mammifères. Connaissez-vous aussi l’amitié entre les fourmis et les papillons ? 🐜L’Azuré du jonc est ami de longue date avec les fourmis. On dit qu’il est “myrmécophile”, c’est à dire qu’il vit en association symbiotique avec les fourmis. Tout comme les pucerons, la chenille de l’Azuré du jonc est capable de produire un miellat très apprécié dont se nourrissent les fourmis. Les œufs sont donc pondus sur des plantes proches de leurs colonies. Une fois éclot, la chenille est récupérée et soignée par les ouvrières. En échange, elle leur fournit un miellat sécrété par une glande spéciale, très apprécié. 🦋 L'effet papillon En Bourgogne-Franche-Comté, on compte 163 espèces de papillons de jours soit plus de 55% du nombre métropolitain. Cette diversité est le reflet de plusieurs influences climatiques, de la présence d’une gamme de milieux remarquables (tourbières, pelouses sèches, prairies humides en contexte alluvial…), avec des altitudes variées. Pourtant, malgré l’aide des fourmis, les papillons disparaissent silencieusement, menacés par les activités humaines. Les pratiques agricoles et l’urbanisation en sont les principales causes. En 2018 un Plan National d’Action (PNA) a vu le jour. C’est un outil stratégique opérationnel qui vise à assurer la conservation ou le rétablissement des espèces de papillons menacées ou faisant l’objet d’un intérêt particulier. En région, on estime que 1/4 des espèces de papillons sont classés menacés (“CR” danger critique ; “VU”, vulnérable ; “EN” en danger). De plus, 18 des 38 espèces cibles du PNA, sont présentes en région, ce qui nous confère une certaine responsabilité quant à la préservation de ces espèces. Pouvoirs publics, gestionnaires d’espaces naturels, agriculteurs, forestiers, réseaux naturalistes et organismes de recherches travaillent de concert pour préserver les papillons. ➡️ Lien utile et source :PNA papillons de jour Fête nationale française : chaque année en France, 15 000 feux d’artifices sont tirés pour le 14 juillet, utilisant des procédés pyrotechniques avec explosifs produisant de la lumière mais aussi du son et de la fumée. Bien que peu fréquents, leur impact écologique reste conséquent pour l’environnement et directement pour la faune et la flore. De la lumière et du son ? De nombreux animaux possèdent l’ouïe fine, alors les bruits de détonations peuvent gravement endommager leur audition. Les sons émis par les spectacles pyrotechniques peuvent atteindre 190 décibels… soit bien au-dessus du seuil de 75 décibels à partir duquel les bruits peuvent nuire à l’oreille humaine. De plus, le bruit et la lumière générés par les spectacles pyrotechniques désorientent les animaux. Les fortes déflagrations, surtout quand elles sont soudaines, provoquent une augmentation du stress, du rythme cardiaque et de la vigilance des oiseaux. Effrayés les oisillons peuvent être séparés de leurs parents et deviennent des proies faciles pour les prédateurs. De la fumée ? Lors de leur explosion, les feux d’artifices se décomposent sous forme de fumées, gaz, débris et particules qui se répandent dans l’air, dans l’eau et sur le sol. L’hydrogène sulfuré, le méthane, le dioxyde de soufre ou encore les particules fines sont lâchés dans l’atmosphère à des taux localement élevés. En BFC, les soirs du vendredi 13 et du samedi 14 juillet 2018, des pics de pollution ont pu être observés ponctuellement sur diverses stations du réseau de mesures, en lien avec les festivités. Bien que le phénomène ait été très bref, le niveau de particules fines a été multiplié par 10 à Dijon et par presque 30 à Lons-le-Saunier. En BFC, les associations Ligue pour les oiseaux (LPO) France et la LPO Bourgogne-Franche-Comté interpellent le grand public et les institutions pour préserver un espace naturel proche des feux tirés : l’île aux sternes à Nevers. Quelle solution ? Depuis quelques années, les artificiers tentent de réduire l'impact environnemental et sur la biodiversité des feux d'artifice. Par exemple, Disneyworld en Californie, utilise de l’air compressé pour lancer ses feux, réduisant le taux de particules dans l’air. D’autres alternatives existent pour les rendre moins toxiques. Moins de plastique et d’aluminium dans les contenants et emballages des feux qui seront en carton pour limiter les pollutions. Plus de plomb ni de chlorate qui sont remplacés par un autre composé moins polluant. Enfin, les spectacles son et lumières se démocratisent comme nouvelles options pour remplacer les feux. Pour cette période de fête nationale, imagineriez-vous d’autres façons de célébrer cette fête nationale, dans le respect de la nature ? ➡️ Lien utile et source : Feux d’artifices, quand la pollution explose [À l'écoute du vivant] 🐓 Aujourd’hui c’est la fête de la musique ! Tous les ans, le 21 juin est l’occasion de célébrer l’été et le jour le plus long de l’année grâce aux concerts, à la danse, au chant... Mais saviez-vous que la nature aussi produit sa propre musique ? Le chant des oiseaux, les stridulations des grillons, le bourdonnements des abeilles, le clapotis du ruisseau, le vent dans les feuillages, l’orage à l’horizon sont autant de bruit qui font partie de notre quotidien. Mais la nature c’est aussi ce que l’on peine à percevoir, comme l’écholocalisation des chauves-souris, les larves qui grignotent le bois, les sons des plantes qui respirent... 🎤 L’éco-acoustique est la discipline qui étudie les sons produits par un écosystème. Réalisées à l’aide de capteurs et de microphones postés au cœur des forêts, parcs et fonds sous-marins. Ces outils collectent des centaines de milliers d’enregistrements. Les informations acoustiques sont précieuses pour étudier la biodiversité, suivre les changements environnementaux, détecter les espèces menacées et évaluer l'impact des activités humaines. Par exemple, le Parc naturel régional du Haut-Jura via son projet « db@Risoux – A l’écoute de la biodiversité », se livre à une exploration sonore de son territoire pour mettre en valeur les paysages sonores et préserver la biodiversité. 🎶Depuis 2018 et pour 15 ans, le parc enregistre 1 minute toutes les 15 minutes à raison de plus de 140 000 fichiers audios par an. Ce projet a notamment permis d’inventorier 80 sites naturels présentant une qualité acoustique particulière. Les analyses des enregistrements ont permis de déterminer que 75 % des bruits provenaient des activités humaines (aussi appelé anthropophonie) et principalement des avions. A l’inverse, le silence est peu présent avec seulement 14% des fichiers. 🔇Il est de bon ton de prendre le temps d’écouter la nature et de mesurer notre pollution sonore et ses impacts. D’après le bioacousticien Bernie Krause, 50 % des sons de la nature auraient disparu en 50 ans (Le grand orchestre animal, Flammarion, 2013). Cela montre le déclin de la biodiversité. Cependant, Alors que l’épidémie de Covid-19 nous a imposé le confinement, la baisse de l’agitation humaine a entraîné une baisse du niveau sonore ambiant de 8 à 12 dB, voire de 23 dB près des aéroports. Le fait de supprimer le bruit rend les communications des animaux plus efficaces et leur demande moins d’énergie et de stress. Ainsi, la soustraction du bruit peut avoir un impact positif sur leur reproduction. ➡️ Lien utile et source :db@Risoux – A l’écoute de la biodiversité [Lynx] 🐱Depuis 2018, le 11 est la journée internationale du Lynx. Aussi surnommé, “fantôme de la forêt”, il est le plus grand félin d'Europe mais aussi le plus discret. Avec le loup, le lynx boréal fait partie des grands prédateurs de nos collines et de nos montagnes dont le rôle est primordial pour l’équilibre de la biodiversité. Pourtant, ce symbole de vie sauvage en BFC est toujours vulnérable et sa population stage ou peine à augmenter. Le Festival “Vous avez dit prédateurs ? 2023” propose de nombreuses animations pour le découvrir. 📉Réapparu en France grâce aux réintroductions initiées dans le Jura Suisse et dans le massif des Vosges, sa population est estimée entre 150 et 200 individus. En 2020, le territoire régulier du lynx est de 8600 km² dans le massif jurassien, soit une augmentation de 18% par rapport à 2018. Avec 80% de son aire de présence nationale, le massif du Jura constitue le cœur de la population de l’espèce en France. En 2022, une femelle lynx et son petit ont été filmés par un piège-photographique en Côte-d’Or. Il a également été vu en Saône-et-Loire en 2022 et dans la Nièvre au printemps 2023, ce qui donne bonne espoir pour la conservation de l’espèce. 💀Malgré cela, ses faibles effectifs et les pressions qui pèsent sur lui fragilisent l’espèce. Les collisions, routières et ferroviaires, qui surviennent surtout chez les jeunes lynx et chez les mâles à la période du rut sont la première cause de mortalité. La seconde cause de mortalité documentée sont les destructions illégales. Enfin, la fragmentation et la rupture de continuité de ses habitats empêchent les populations de se déplacer, d’échanger et de s’établir dans de bonnes conditions. ✅Pour garantir sa protection, un Plan National d’Action (PNA) a vu le jour en 2022. Il s’agit d’un document stratégique qui vise à rétablir le lynx dans un bon état de conservation. La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) BFC coordonne et anime la mise en œuvre de ce PNA avec l’appui de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Structuré autour de 14 objectifs, le PNA vise à améliorer les conditions de coexistence avec les activités humaines, à réduire les menaces et à lever les freins de l’expansion du Lynx. ➡️ Liens utiles : Festival vous avez dit prédateurs ? Article de BFCNature ➡️ Source des données : https://lnkd.in/ejeviVTP [Devinette] 🌼 Qui échangent les pollens de fleurs en fleurs pour obtenir les fruits qui garantissent 60% de notre alimentation ? Ce sont les pollinisateurs ! Et ils sont à l’honneur pour la Fête de la Nature. Sans eux, pas de café, ni de cacao, ni certains légumes, ni graines ni semences de nombreux végétaux, ni même la quasi-totalité des plantes à fleurs sauvages. ⚠️Il n’y a pas que l’abeille domestique (Apis mellifera, celle qui produit du miel), pour visiter les fleurs. 🐝Il existe près de 1000 espèces d'abeilles en France métropolitaine. D'après les données Sigogne, au moins 330 ont été recensées sur la Région BFC. Ce sont les stars des pollinisateurs, mais saviez-vous que beaucoup d’autres insectes aident aussi à la reproduction des plantes ? ❤️ Guêpes, Fourmis, Ichneumons, Syrphes, Papillons de jour et de nuit, Scarabées, on estime qu’en région BFC plus de 3200 espèces différentes ont un rôle de pollinisateurs et entre 20 et 25000 pour la France Métropolitaine. 🚫Le nombre d’espèces d’insectes pollinisateurs et la taille des populations de nombreuses espèces diminuent. Dans certains endroits, cette baisse est de l’ordre de 70% à 90%. Si le phénomène est encore difficile à chiffrer globalement, le constat est là. L’utilisation massive de pesticides et la régression des habitats naturels entrainent une chute des populations qui ont des conséquences sur toute la biodiversité. 💪Comment agir ? Toutes et tous ensemble, nous pouvons inverser la tendance et œuvrer pour que les insectes pollinisateurs sauvages retrouvent les habitats naturels adaptés à leurs besoins... et continuer à savourer de bons fruits et légumes ! Pour cela, laissons de la place à la nature dans nos villes et nos jardins. 🍴Pour plus de biodiversité, le milieu doit offrir le gîte et le couvert. Le gîte, c’est favoriser différents micro-habitats : murets et murgers, talus, haies, lisières forestières, bois mort, zones de sol à nu (terre ou sable). Offrir le couvert, c’est maintenir une diversité floristique, c’est-à-dire des ressources suffisantes en nectar et en pollen, mais aussi des ressources différentes pour répondre aux besoins des différents pollinisateurs (taille, longueur de la langue, besoin des larves, périodes de vol, etc.). La DREAL BFC, la ville de Besançon, la ville de Dijon contribuent au Plan d’Actions National Pollinisateurs (voir lien ci-dessous) et la région BFC propose un Règlement d'intervention - "Sauvons nos pollinisateurs" ! Lien utile :➡️ Sauvons nos pollinisateurs en BFC [Nature en ville] 🏢Bien que la Bourgogne-Franche-Comté soit une région très rurale, 57% de la population vit dans des villes urbanisées. Pour rester connecté à la nature et pour s’adapter au changement climatique, des initiatives émergent aujourd’hui pour laisser de la place à la biodiversité en ville. Des espaces sont aménagés pour accueillir une faune et une flore variées, qui génèrent de nombreux bénéfices aux citoyens et à la nature. Parmi eux : une meilleure qualité de l’air, des zones d’infiltrations de l’eau dans les nappes phréatiques, des zones d’ombrages et des ilots de fraicheurs, du bien-être et des services culturels et bien d’autres... 🍃A Dijon, le jardin de l’Arquebuse est un parfait exemple. D’une superficie de 5 hectares, ce grand parc urbain comprend un jardin botanique dans lequel on retrouve un arboretum et une roseraie. Cet espace de nature en ville abrite 1500 plantes d'espèces dont 250 essences d'arbres. On y dénombre également de nombreux pollinisateurs. Ce sont ces insectes comme les abeilles, les syrphes ou les papillons qui participent à la reproduction des plantes. 🐝Et si on se retrouvait au Jardin de l’Arquebuse ? Dijon et son Jardin de l’Arquebuse, nous invitent pour la fête de la nature ce dimanche 14 mai à honorer les pollinisateurs. Lors de cette journée, retrouvez une exposition à ce sujet appelé “les insectes font le buzz”. Découvrez aussi au gré d’une balade dans le jardin, l’ensemble des actions menées par la ville en faveur de la biodiversité urbaine, comme les clés pour comprendre le fauchage tardif, le compostage, la prairie fleurie, les hôtels à insectes ou les ruchers… 🦉L’Agence Régionale de la Biodiversité a un stand avec la Région Bourgogne-Franche-Comté, Energy Cities et l'ADEME pour vous parler de nos actions et des POTEs (Pionniers Ordinaires de la Transition Ecologique) ainsi que de la route des POTEs, et on vous propose en plus un atelier de création autour des pollinisateurs et des plantes pollinisées. Liens utiles : ➡️ Le jardin de l’Arquebuse ➡️ Source des données : Données INSEE; Jardin de l’Arquebuse [No planet B] 🌍 Demain, c’est la journée de la Terre ! On prend le temps de regarder la planète qui nous accueille. L'expression « Terre nourricière » illustre l'interdépendance qui existe entre l'être humain, les autres espèces vivantes et la planète. Le Jour de la Terre fut célébré pour la première fois le 22 avril 1970 avec la première photo de la Terre vue de la Lune. Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes dans 193 pays se mobilisent chaque année ce jour. Les experts sont unanimes, les activités humaines génèrent des problèmes environnementaux sur notre planète. Une des causes du déclin du vivant : c'est la destruction des habitats comme l’artificialisation des sols, ce phénomène qui consiste à transformer un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, pour des fonctions urbaines ou de transport (habitat, activités, commerces, infrastructures, équipements publics…). 🔢 Et le constat est le même presque partout, on artificialise de plus en plus, et comme ailleurs la Région Bourgogne-Franche-Comté s’artificialise aussi... En BFC, 122,1 km² d’espaces ont été consommés entre 2010 et 2020. La consommation des espaces concerne les espaces naturels, agricoles et forestiers. ⚡Mais, on peut désimperméabiliser les sols (parkings, cours école etc.). Par exemple, les cours d’écoles présentent depuis des décennies des surfaces bétonnées importantes et sont donc des candidates avec un fort potentiel désimperméabilisassions. Elles peuvent devenir des endroits ombragés et tempérés par de nouveaux aménagements tels des espaces végétalisés, qui apportent de la fraîcheur et une qualité de vie améliorée, voire un changement des habitudes au sein des cours de récréation. 💦 Ces désimperméabilisations répondent au souci de préservation du cycle de l’eau et de développement de la nature en ville qui s’imposent de plus en plus au processus d’urbanisation, afin de réduire notamment le risque inondation, de lutter contre l’effet des ilots de chaleur urbain (ICU) et d’améliorer le bien-être en ville. Liens utiles :L’indicateur de l’Observatoire Régional de la Biodiversité sur l’artificialisation des sols ➡️L’indicateur de l’Observatoire Régional de la Biodiversité sur l’artificialisation des sols ➡️Et si vous participez au recensement des plantes qui se battent pour trouver leur place en ville ? [Poissons et biodiversité] Petit gabarit, pro du camouflage, l'Apron du Rhône excèle dans l'art de passer inaperçu... 🌍 Et vous connaissez-vous l'Apron du Rhône ? Vous savez c’est ce poisson qui n’existe que sur le bassin du Rhône et nulle part ailleurs dans le monde ! Aimant les eaux claires et fraîches, les fonds de galets et les milieux diversifiés mais toujours bien oxygénés, sa présence est signe de rivières de bonne qualité. Il reste encore aujourd’hui très peu connu. Par exemple, sa reproduction n’a jamais été observée en milieu naturel. Peut-être parce qu’il reste immobile et solitaire en journée, posé sur le fond, camouflé par sa couleur ? Il devient actif la nuit où il se déplace à la recherche de nourriture. ⚠️ Historiquement présent dans le Rhône et sur de nombreux affluents, il a disparu de plusieurs cours d’eau. La fragmentation de son habitat par les barrages et les obstacles, combinée avec la pollution de l’eau et certaines activités humaines ont entrainé son déclin. En 2022 on estime une diminution de la population de 52% par rapport aux mêmes secteurs prospectés 10 ans plus tôt. En moyenne on observait 3 Aprons par secteur là où maintenant il n’y en a plus que 1,44. 🟥 L’Apron du Rhône est inscrit depuis 1990 sur la liste rouge mondiale des espèces menacées dressée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). A l’heure actuelle, il est classé « En danger d’extinction » à l’échelle nationale et « En danger critique d’extinction » à l’échelle mondiale. Un plan national d’actions sur 10 ans permet de définir des actions en sa faveur pour la période de 2020 à 2030. En Bourgogne-Franche-Comté et depuis 2005, la Citadelle de Besançon est acteur dans la sauvegarde de l'espèce. Deux missions importantes lui ont été confiées : maitriser la reproduction artificielle de l'apron et faire découvrir cette espèce au grand public par la mise en place d'une muséographie adaptée. Avec l’aide de l’Office Français de la Biodiversité, 30 600 Aprons ont été réintroduits dans la rivière Drôme entre 2008 et 2018. Cette action a permis de coloniser plus de 40 km de rivière dont tout le parcours de la réserve de Ramières. Malheureusement la sécheresse de 2022 a mis à mal cette population fragile. Encore beaucoup d’effort de conservation reste à fournir pour protéger cette espèce emblématique de notre région. Liens utiles :️➡️ L’Apron, une espèce sous surveillance rapprochée ️➡️ Site du Plan National d’Actions ️➡️ Source : Données OFB et Museum de la Citadelle [Pollens et biodiversité] 🌷Avec le printemps, la durée des jours s’allonge, l’ensoleillement progresse, les hirondelles reviennent et les plantes printanières fleurissent ! Parce que la biodiversité nous en met plein la vue, le printemps est aussi une saison marquée par le pollen. Les fleurs, les arbres et les graminées profitent de cette période pour libérer leurs pollens dans l’air pour le plus grand plaisir de nos narines. En France, 1 personne sur 4 est touchée par l’allergie aux pollens, autrement appelée « pollinose ». 🌀En surveillant la qualité de l’air et le climat de notre région, Atmo Bourgogne-Franche-Comté est l’organisme qui surveille et informe sur les pollens, en partenariat avec le RNSA, l’ARS et les allergologues de la région. 6 capteurs sont répartis en BFC (Auxerre, Besançon, Chalon, Dijon, Montbéliard et Nevers) et permettent de connaître chaque semaine le niveau de risque allergique. Par exemple, cette semaine nous sommes à un indice de 2, ce qui représente un risque allergo-pollinique moyen. Toutefois, d’ici la semaine prochaine, la pollinisation des Bouleaux va démarrer et augmenter cet indice. L’utilisation d’organismes vivants tels que les végétaux, les champignons ou les pollens pour suivre les effets de la pollution et la qualité de l’air s’appelle la biosurveillance. 🔥La biosurveillance est importante car, le climat joue un rôle sur la production de grains de pollen et par conséquent, les allergies qu’ils déclenchent. Dans les prochaines années, la hausse des températures due au changement climatique devrait augmenter la quantité de pollens émis par les plantes. Cela permet aussi de surveiller les espèces exotiques envahissante comme l’Ambroisie, qui peuvent créer des problèmes sanitaires ou agricoles. Liens utiles :➡️ Le bulletin d’information sur le risque pollinique, diffusé chaque vendredi le site www. atmo-bfc.org/abonnements pour recevoir gratuitement le bulletin d’information sur le risque pollinique, diffusé chaque vendredi ! ➡️ Source : Pollens et changement climatique https://vu.fr/LVge 🐯Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de la vie sauvage ! Qui dit “vie sauvage”, dit à l’abri des interventions humaines, laissés en “libre évolution”. Ces espaces, où l’Homme n’est pas invité, sont appelés “réserves intégrales”. Ces zones de protection très strictes limitent voire interdisent toute activité ou même présence humaine. C’est une façon de rendre à la nature un réservoir de quiétude afin que la biodiversité puisse s’épanouir. En France, on distingue 2 catégories d'aires protégées reconnues comme réserves intégrales : ❤️Les Réserves Biologiques Intégrales (RBI) : ce sont des forêts publiques classées par l’Office National des Forêts (ONF). Dans ces RBI, toutes les récoltes et l'exploitation forestière sont interdites, à l'exception de l'élimination des espèces exotiques. Cela permet de préserver une biodiversité particulière qui est plus rare dans les forêts exploitées (insectes et champignons liés au bois mort, etc.). ❤️Les réserves intégrales délimitées dans les zones cœur de certains parcs nationaux : ce sont des espaces réservés pour la préservation, l’observation et le suivi de la vie sauvage lorsqu’elle est laissée en libre évolution. L’impact humain y est donc strictement contrôlé et limité afin de garantir la protection des valeurs de conservation. Dans un but scientifique, des experts sont autorisés à y pénétrer afin de mesurer l'évolution du milieu naturel et en permettre l’analyse. 🔬Actuellement en BFC, on compte 7 RBI pour un total de 467 hectares soit l’équivalent de 670 terrains de foots, soit 0.01% de la surface de la Région. 🌲Il existe également au sein du Parc national de forêts la plus vaste réserve intégrale de France d’une surface de 3087 hectares. Toutefois, elle est située située à cheval sur la Côte-d’Or et la Haute-Marne. La création de cette Réserve intégrale forestière va permettre l’observation à long terme des effets du changement climatique et des interactions entre forêt et grande faune sauvage. 🌍La France s'est engagée à protéger, dès 2022, au moins 30 % de son territoire, dont 10 % sous « protection forte ». Actuellement nous en sommes à 1,5% en BFC, une proportion équivalente à celle du territoire national. Les réserves intégrales (que l’on peut considérer comme protection très forte) ont donc un grand rôle à jouer pour la protection de la vie sauvage. Liens utiles : ➡️Données publiques de l’ONF➡️Parc national de forêts – création réserve intégrale 🌱Aujourd’hui, c’est la journée mondiale des légumineuses, mais qu’est-ce que c’est exactement ? Aussi appelées “légumes secs”, ce sont des plantes dont les fruits comestibles sont contenus dans des gousses : les haricots, les pois, les lentilles et bien d’autres... Il y'a aussi des légumineuses dites “fourragères” utilisées dans l’alimentation des herbivores : la luzerne, le lupin, les trèfles... Ces supers plantes sont riches en nutriments, en minéraux et en protéines. Elles font des cultures respectueuses de l’environnement car les légumineuses n’ont pas besoins de fertilisants et contribuent même à enrichir durablement les sols. Leurs cultures favorisent les pollinisateurs et les espèces dans le sol et réduit l’utilisation de pesticides. 🔎 Pourquoi c’est important ? Selon l’IPBES (le GIEC de la biodiversité) la pollution est la 4ème grande cause d’érosion de la biodiversité. elle touche l’atmosphère, les sols, les rivières, les océans... Aujourd’hui on vous parle de la pollution par les pesticides (ou produits phytosanitaires). Ces pollutions ont des impacts négatifs durables sur les plantes sauvages, mais aussi sur toute la chaîne alimentaire (oiseaux, insectes, vers de terre…). ⛅ En surveillant la qualité de l’air et le climat de notre région, Atmo BFC est l’organisme qui travaille sur la prévision et la sensibilisation des types de pollutions. Il diffuse des bulletins d’informations ainsi que les bons gestes à adopter lors d’épisodes de pollution. En 2018, Atmo BFC a réalisé une campagne de mesure de pesticides dans l’air en zone de culture. Sur 75 substances actives analysées, 20 pesticides différents ont été mesurés dont 5 dans un prélèvement sur deux. Les conséquences de ces expositions sur les cultures agricoles impliquent des dommages. Par exemple ils estiment d’après l’étude Apollo que déjà en 2010, cela représentait 14% de perte de production en prairies fourragères (320 000 tonnes). Mais c’est aussi des pertes financières. Pour les agriculteurs de blé tendre en 2010, c’est l’équivalent d’une perte de 22 millions d’euros en Côte d’Or. 🍴 En France avec en moyenne 1,4 kg par an, nous consommons 2 fois moins de légumes secs que la moyenne européenne et 4 fois moins que la moyenne mondiale. Pour les légumineuses, l’heure de la revanche a sonné surtout quand c’est bio, local et de saison. Vous l'aurez compris, c’est meilleur pour votre santé… mais aussi pour la biodiversité ! Alors, prêts à passer en cuisine avec des recettes bonnes pour la santé et l'environnement issues de La Librairie ADEME ? Liens utiles : ️➡️https://www.opteer.org/ ️➡️Source : Atmo BFC, étude Apollo (Analyse économique des impacts de la pollution atmosphérique de l’ozone sur la productivité agricole et sylvicole), Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) [Journée mondiale des Zones Humides] 💧 Aujourd’hui, c’est la journée mondiale des Zones Humides, mais qu’est-ce que c’est exactement ? La dénomination de “zone humide” est utilisée depuis la fin des années 60, en France. Ce sont des espaces recouverts par les eaux, inondées ou gorgées d'eau de façon permanente ou temporaire. On peut citer par exemple, les marais, les tourbières, les prairies humides, les forêts alluviales etc. 💦 Les zones humides fournissent de multiples services à l’homme (appelé services écosystémiques) : rétention des crues, épuration de l’eau, adaptation au changement climatique... Au-delà de leur rôle écologique, ces milieux humides présentent de nombreux intérêts sociaux et économiques et nous offrent des paysages remarquables en BFC. Enfin, une grande partie de la biodiversité est liée à la bonne santé de ces milieux humides. On trouve une flore et une faune rare et spécifiques comme la Cigogne Noire, la Droséra à feuilles rondes, la Saxifrage œil-de-bouc... 🔢 Pourtant, longtemps considérées comme inutiles, sales et hostiles, les zones humides ont été drainées ou détruites. De ce fait, plus des 2/3 de ces milieux ont disparu au cours du 20ème siècle. Désormais, leur préservation est reconnue d’intérêt général. La France s’est engagée à les préserver sur son territoire, notamment à travers la signature de la convention internationale de Ramsar. Toutefois, elles font toujours face à des menaces persistantes : pollutions, artificialisation des sols, assèchement, fragmentation des habitats, surexploitation, etc. En BFC, au moins 26,7% des milieux humides inventoriés sont touchés par des niveaux d’atteintes forts ou très forts à ces menaces. Leur état se dégrade et avec eux, la faune et la flore qui en dépendent. 💪Mobilisons-nous ! Pour les préserver, il est important de protéger les milieux humides et de mettre en valeur ce patrimoine. Il faut adapter les pratiques agricoles et dans le jardin en réduisant la fauche et l’usage de pesticides. Enfin il est important d’économiser l’eau car c’est un bien très précieux. Vous pouvez aussi faire des travaux de renaturations et de restaurations de milieux humides bénévolement. Pour cela, rapprochez vous du Pôle Milieux humides Bourgogne-Franche-Comté, les experts en la matière. Et vous, vous savez quoi des zones humides ? ️➡️Source : https://lnkd.in/eJnrhBun ➡️Quizz sur les zones humides : https://lnkd.in/e__xF2Ta ➡️ Les Zones humides en BFC : https://vu.fr/eweI [Anniversaire et biodiversité] 🐍Êtes-vous “ophiophobe” ? La peur des serpents et l’arachnophobie (la peur des araignées), sont les phobies animales les plus répandues en France. Pourtant, les connaissez-vous vraiment ? Naturoscoop vous parle aujourd’hui d’une espèce de serpent présente en BFC souvent victime de mauvaise réputation : La Vipère péliade (Vipera berus). On la trouve dans des territoires aux climats plus froids et plus humides que sa cousine la Vipère aspic plus connue pour préférer les biotopes très secs. 🌍La Vipère péliade fait partie des espèces les plus menacées d’extinction en BFC, en raison du réchauffement climatique, des dégradations de ses habitats et encore trop souvent de destructions volontaires par crainte et méconnaissance. Très discrète, elle fait partie de ces espèces qui utilisent les continuités de haies pour se déplacer, s’abriter ou encore chasser. En région, sa zone d’occupation est très restreinte. 📜Avant janvier 2021, les vipères ne bénéficiaient que d’une protection partielle et leur « destruction » était possible pour des raisons de sécurité alors que considéré comme en déclin : c’est le serpent qui se mords la queue ! Heureusement depuis janvier 2021, la Vipère péliade bénéficie (grâce à une mobilisation des acteurs) d’une protection intégrale suite à un arrêté ministériel interdisant sa destruction et celle de ses habitats. Un acte volontaire de destruction de vipère est donc désormais punissable de 3 ans de prison et 150 000 euros d’amende. 🍰Encore très méconnue et peu suivie en région, on recense en moyenne seulement 5 individus par an sur la plateforme Sigogne. Alors, 2 ans de protection, c’est une deuxième bougie à souffler pour ce reptile menacé et considéré comme “vulnérable” sur liste rouge. Liens Utiles : ➡️https://vu.fr/tfFh ➡️https://vu.fr/ssMBSource de l’information : Moyenne annuel d’individu recensé en BFC sur la plateforme Sigogne bfc pour la période 2001-2021 🎒Selon l’ADEME*, plus de 300 millions de cadeaux sont offerts le 25 décembre. 27% des Français affirment avoir reçu des cadeaux qu’ils n’ont jamais utilisés. Et 1 million de cadeaux est “directement jeté” ! Alors gardez le sourire même en cas de cadeaux empoisonnés car vous n’êtes pas seul. D’ailleurs, on va vous parler d'un cadeau en lien avec la biodiversité, que la BFC reçoit régulièrement et dont elle se passerait bien ! Il s’agit des Espèces exotiques envahissantes ou EEE. Ce sont des espèces introduites par les humains, volontairement ou par accident, dans un territoire qui n’est pas son aire de répartition naturelle. Leurs implantations et leurs propagations menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes (présentes naturellement sur le territoire). 🔢Elles sont de plus en plus nombreuses : Aujourd’hui, on dénombre 35 espèces végétales différentes et 37 animales installées en BFC. Les espèces végétales ont toujours colonisé de nouveaux milieux via le vent, l’eau ou les animaux. Pourtant, avec la mondialisation de l’économie, le développement des moyens de transports et des flux de marchandises, les déplacements et les introductions d’espèces se sont considérablement accélérés. ⛔Ces espèces représentent une menace pour les espèces locales, car elles accaparent une part trop importante des ressources (espace, lumière, ressources alimentaires, habitat…) dont les autres espèces ont besoin pour survivre. Elles peuvent aussi être prédatrices directes des espèces locales. La plupart de ces “SuperEspèces” doivent leurs succès à divers facteurs comme l’absence de parasites naturels ou de prédateurs, leurs grandes souplesses d’adaptation et leurs reproductions et pousses rapides. La fragilisation générale des écosystèmes favorise les espèces envahissantes de toutes sortes, végétales ou animales. Les scientifiques considèrent aujourd’hui que c’est la 5ème cause de la disparition du vivant sur notre planète. 🌿Pour protéger notre patrimoine de biodiversité naturel, il est possible d’adopter des gestes simples pour limiter les propagations. Vous pouvez apprendre à reconnaître les EEE les plus virulantes comme la Renouée du Japon (Reynoutria sp.), le Raisin d’amérique (Phytolacca americana), l’Ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia)... Il vaut mieux ne pas cueillir, ramasser, déplacer et surtout planter d’espèces inconnues ! Vous pouvez également informer les services compétents, les mairies, les FREDON, ou recenser les espèces autour de vous via des programmes de sciences participatives. ➡️La fiche indicateur de l’observatoire régional : https://vu.fr/lsWs➡️ Recensement des plantes EEE en Franche-Comté : https://vu.fr/jNnt ➡️ Les Espèces Exotiques envahissantes : https://vu.fr/MRFJ Source de l’information : Sigogne *Ademe : Agence de la transition écologique 🗻 C’est l’occasion de mettre en lumière un des trésors de nos montagnes ainsi que la nécessité de les préserver. En effet, le milieu montagnard est particulièrement exposé au réchauffement climatique puisque les projections indiquent que la température pourrait y augmenter de + 2.1°C en moyenne en été d'ici aux prochaines années. Cela impacte leurs fragiles écosystèmes. Les manteaux neigeux et les glaciers s’amenuisent, le sol perd en portance et les phénomènes météorologiques extrêmes augmentent. 🐓Dans ce contexte, un des symboles des montagnes de BFC, habite en toute discrétion dans les forêts de conifères d’altitude dont il se nourrit. Très typique, le plumage du mâle est sombre et il possède une petite excroissance charnue au-dessus de l’œil. Le Grand Tétras ou grand coq de Bruyère est présent en France dans les massifs des Vosges, du Jura, des Cévennes, des Pyrénées et dans les Alpes orientales. 📉 Malheureusement, ses effectifs ont régressé de manière continue et son aire de répartition s'est fortement limitée. 🆘 En BFC, sa population a diminué de 20 % en 10 ans. Il parait nécessaire de conserver sa place malgré des activités humaines variées qui perturbent sa quiétude. Cette espèce a besoin de tranquillité aux moments essentiels de sa vie : l’hiver quand la nourriture est rare et le printemps pendant la reproduction et l’élevage de ses jeunes. C’est d’ailleurs à ce moment qu’il est le plus facile à observer. Très territoriales, les parades nuptiales des mâles sont spectaculaires et l’on peut entendre ses cris bizarres et gutturaux. 🌱 Pour le protéger, il bénéficie depuis 2012 d’un Plan national d’action (PNA). Le PNA contient une synthèse bibliographique précise adaptée aux massifs des Vosges et du Jura, un état des lieux des effectifs et de la distribution géographique de l’espèce ainsi qu’un recensement des principales actions mises en œuvre en faveur du Grand Tétras sur les deux massifs depuis les années 70. Le plan d’actions est accompagné d’une méthode de suivi et d’évaluation. On adopte le mode "Quiétude Attitude" ? J'adapte mon comportement dans la nature pour ne pas les déranger. 🌱 Le 5 décembre, c'est la journée mondiale des sols, l’occasion pour ce #NaturoScoop de parler de l’importance d’un sol en bonne santé. 🛣️ Le changement de fonction d'un sol naturel s'appelle l'artificialisation des sols, liée à l'urbanisation et aux différents usages des espaces agricoles et naturels par les humains. ⚠️C’est aujourd’hui le facteur n°1 de perte de biodiversité dans le monde. En BFC de 2006 à 2015, l’artificialisation des sols a augmenté de 11 % soit 33 000 hectares chaque année. Ces sols artificiels couvrent 7,2% du territoire régional en 2015. 🪱La biodiversité du sol, bien que largement invisible puisque « cachée » sous la surface, représente une biomasse vivante de plusieurs tonnes à l’hectare. Pour rester fertiles, les sols dépendent de la présence d’une vaste communauté d’organismes qui constitue la biodiversité des sols (aussi appelée la pédofaune). Lorsqu'elle dispose des matières premières suffisantes, à savoir la matière organique morte, elle se met au travail et décompose ces déchets pour produire de l’humus, une matière organique complexe dotée des éléments nutritifs nécessaires à la vie des plantes. L’humus ne peut pas être fabriqué par l’homme et provient exclusivement de la pédofaune (dont la mégafaune, la macrofaune, la mésofaune et la microfaune). 🦠La biodiversité du sol comprend aussi de très nombreux micro-organismes, des virus, des bactéries, des protistes et des champignons, dont la plupart vivent dans la partie du sol proche des racines. 🍄 En France métropolitaine, on connait aujourd’hui plus de 25 000 espèces de champignons. La BFC en compte à elle seule plus de 7000 espèces. Hallucinant ? 👉 Consultez la publication de l’OFB sur la renaturation des sols : https://lnkd.in/dPS4HmxS ➡️ Livret des 100 chiffres : https://vu.fr/NIEZ 🎒Pour la journée des droits de l’enfant, NaturoScoop vous dévoile le nombre de classes inscrites au dispositif “Aire terrestre éducative”. C'est un dispositif (créé par l’Office français de la biodiversité) qui offre une méthode aux professeurs des écoles pour intégrer dans le programme scolaire la sensibilisation des élèves aux enjeux de la biodiversité. Grâce aux aires éducatives : on peut dire que l'on forme les éco-citoyens de demain. 🌳 Le principe des Aires Terrestres Éducatives est de confier la gestion d’une zone de petite taille, plus ou moins anthropisée (parc urbain, friche, zone humide, forêt, rivière…), à des élèves d’une ou de plusieurs classes de cycle 3 et 4. Ils sont accompagnés par un enseignant et par un acteur de l’éducation à l’environnement ! 💡 Ce dispositif est un outil parfait pour faire en sorte que les enfants d’aujourd’hui deviennent les adultes responsables et éclairés de demain. 🏝️ Le concept est né aux Îles Marquises en 2012 à l’initiative d’élèves qui ont œuvré pour avoir une aire marine protégée, de là sont nées les « Aires Marines Éducatives » (AME). Le concept a depuis fait son chemin et s’est développé sur le territoire métropolitain depuis 2016 à la suite d’un partenariat entre le ministère de la Polynésie Française et le Ministère en charge de l’environnement. 🌲 La démarche a ensuite été étendue des territoires marins aux territoires terrestres depuis 2018 afin que les élèves éloignés du littoral puissent en bénéficier. ❤️46 Classes de Bourgogne-Franche-Comté sont engagées dans des Aires Terrestres Éducatives, et cela fait au moins et environ 1230 élèves concernés de très près par une ATE. Impressionné.e ? ➡️ Un premier aperçu sur ces aires terrestres éducatives :https://sigogne.org/geoportal/#/context/bfc/853 🛒Pour le #BlackFriday, voici donc un NaturoScoop pour éviter de vous faire plumer ! Aussi appelé « Vendredi fou » au Québec, cet évènement commercial se déroule le 4e vendredi du mois de novembre. En 2015, 67,6 milliards de dollars ont été dépensés aux États-Unis, ce qui en fait le jour le plus lucratif pour les commerces de ce pays. Pourtant, d’après l’association UFC-Que choisir, sur les 20 plus grands sites de commerce électronique en France, la moyenne des réductions effectives sur chaque article est inférieure à 2 %. 💥Pour le Moineau friquet, à ne pas confondre avec son « cousin » plus urbain, le Moineau domestique : les réductions, c'est tous les jours ! - 60% d'effectifs de Moineaux friquets en France depuis 10 ans, c’est beaucoup trop ! Comment le différencier ? Il se distingue par sa calotte brune roussâtre et sa joue blanche ornée d’une virgule noire. 🌳 Préférant les bois clairs et les zones agricoles arborées, il niche dans les cavités des bâtiments et des vieux arbres. C’est pourquoi, les politiques d'aménagement des paysages agricoles de ces dernières années ont provoqué une raréfaction des cavités utilisées pour sa reproduction (disparition des haies, élimination des arbres morts, diminution des vergers traditionnels …). L'augmentation de l'utilisation des herbicides et insecticides peut également expliquer la diminution des ressources alimentaires du friquet (insectes, graines, adventices…). ⚠️ Il est désormais classé “en danger” sur les Listes Rouges des oiseaux nicheurs au niveau national et régional. 🪶 On peut aussi profiter du BlackFriday pour lui offrir de nouvelles cavités de reproduction en installant des nichoirs. Ceux-ci pourront aussi accueillir d'autres espèces, en commençant par son plus proche cousin, le Moineau domestique. ➡️Livret des 100 chiffres : https://vu.fr/zLOf Source : LPO, données STOC et Que choisir.org 🎃Pour Halloween, NaturoScoop revient pour te donner des frissons ! En moyenne, selon la Plateforme de Géoservices Sigogne, il y a 650 observations d’Effraie des clochers par an sur la région, qui attestent de sa présence dans plus de 300 communes. Une population estimée relativement stable, bien que sujette à l’uniformisation agricole, la rénovation des bâtiments, les grillages autour des clochers (pour limiter les pigeons et les choucas des tours), la progression du maillage routier. On estime à plus de 10.000 le nombre d’Effraies tuées chaque année par collision avec des véhicules en France, soit 28% des cadavres recensés. Un chiffre qui donne froid dans le dos ? 🔔 Le nom « Effraie des clochers » est dû à l’étrangeté de ses cris stridents (et effrayants), accompagné d'un vol fantomatique, et elle adore se reproduire et dormir dans les clochers d’églises. C’est pourquoi, l'effraie est à la base de nombreuses légendes et d'histoires de fantômes. 💗 Malgré cela, elle est jolie comme un cœur ! Sa face en cœur caractéristique n’est pas seulement destinée à la rendre élégante. Les deux disques concaves qui la forment permettent de concentrer les sons vers ses oreilles. Cela permet à la chouette de localiser ses proies avec une remarquable précision et de chasser même par nuit noire. Zoom sur une action en région pour les chouettes : ➡️ Des lofts pour les chouettes : https://vu.fr/qGGu 😄En cette journée où l'on honore la #gentillesse, le NaturoScoop te dévoile le nombre d’espèces protégées en BFC. Parce qu’être gentil et protéger les autres s’applique aussi à la nature qui nous entoure ! 🚫Qu'est-ce qu'une espèce protégée ? C'est une espèce qu’il est interdit de chasser, pêcher, cueillir, détruire, déplacer à tous les stades de développement (graine, œufs, jeunes, adultes, etc.) selon une réglementation internationale, nationale, régionale, départementale ou locale. Dans les textes réglementaires, cette protection est parfois étendue au milieu de vie de l’espèce et donc à certains écosystèmes. Le fait de ne pas respecter ces mesures de protection est puni de 3 ans d'emprisonnement et de 150 000 € d'amende. 🐢7259 espèces sont protégées sur tout ou au moins une partie du territoire national. Parmi elle, 871 ont été recensés en région BFC. On trouve notamment, 272 fleurs comme la Saxifrage œil-de-bouc, 200 oiseaux comme la Cigogne noire, 41 mammifères comme le lynx ou les chauves-souris, 19 amphibiens comme le Triton crêté, 13 reptiles comme la Cistude d’Europe, 11 poissons comme le Brochet… et bien d’autres. 🗺️ Au niveau international, la protection des espèces sauvages est organisée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites). Cette convention, également appelée Convention de Washington, réglemente le commerce international des spécimens des espèces inscrites à ses annexes. Retrouvez tous ces chiffres dans le « livret des 100 expliqués sur les espèces 2022 »➡️️ Livret des 100 chiffres : https://vu.fr/zLOf 🔢19 972, c'est le nombre d’espèces recensées en Bourgogne-Franche-Comté en 2022 ! 👨🏫19 972... cela signifie que presque 20 % des 100 000 espèces qui ont été inventoriées en France métropolitaine sont également présentes en Bourgogne-Franche-Comté. En ajoutant les territoires français d’Outre-Mer, la France compte environ 200 000 espèces inventoriées. 🐜 19 972, c’est le nombre d’espèces différentes présentes dans la plateforme de géoservice pour la biodiversité Sigogne - ARB). Cet outil est la plateforme SINP en région (Système d’Information de l’Inventaire du Patrimoine naturel), qui inventorie et gère les données naturalistes et d’espaces naturels. 🥚 La majeure partie est représentée par les taxons d’invertébrés (Insectes, Arachnides, Mollusques, Crustacés…) : plus de 11 000 espèces. Les taxons de Plantes à fleurs, Champignons, Lichens, Mousses prennent également une part importante avec plus de 8 000 espèces. Enfin, les vertébrés (Mammifères, Oiseaux, Poissons, Reptiles) représentent 645 espèces inventoriées en BFC. Retrouvez tous ces chiffres dans le « livret des 100 expliqués sur les espèces 2022 », ou sur la Plateforme Sigogne de l’ARB.➡️️ Livret des 100 chiffres : https://vu.fr/zLOf➡️Sigogne : https://vu.fr/hEzl 💫 Le Jour de la Nuit est la manifestation nationale de lutte contre la pollution lumineuse : générée par les éclairages artificiels la nuit. Les lampadaires dérangent la faune (insectes, chauves-souris, humains…) et la flore. Cette forme de pollution concerne au total 20% de la surface terrestre mondiale (en augmentation importante tous les ans) et touche les milieux terrestres, aquatiques et marins ! 🦇 Les chauves-souris ou « Chiroptères » signifiant littéralement « mains ailées », sont les seuls mammifères volants ! 🔎 Parmi les 93 espèces de mammifères inventoriés en région (sur la plateforme ARB Sigogne), 28 espèces sont des chauves-souris. 28 sur 93 ! 🇫🇷 Avec 28 espèces sur les 36 espèces présentes en France, la Région Bourgogne-Franche-Comté compte une grande diversité de chiroptères. Cela s’explique notamment par la variété d’habitats : grottes, forêts, anciens bâtiments… qui sont autant d'endroits adaptés pour les chauves-souris. Dans la région, elles sont toutes insectivores et font même diminuer le nombre de moustiques. 🎖️ Elles sont aussi un bon indicateur de la qualité de l’environnement, car elles sont particulièrement sensibles aux modifications de leur habitat. La rénovation des bâtiments, la fermeture des souterrains, l’éclairage public, la disparition des prairies, haies et arbres creux, l’utilisation des pesticides ou le trafic routier sont autant de menaces importantes pour elles. C'est pour cela qu'un plan d'action national (PNA) existe pour les préserver. Pour le Jour de la Nuit, des animations sont proposées : ➡️ Jour de la Nuit : https://vu.fr/qGGu Suivez l’agence sur les réseaux sociaux LinkedIn Twitter Instagram YouTube