Les orientations de la SRB

Accéder au contenu

Scroll

La biodiversité, un défi majeur

La richesse et la fragilité de nos territoires et des espèces nécessitent des actions fortes, partagées et exemplaires en faveur de la préservation et la mise en valeur de la biodiversité. Face aux enjeux majeurs identifiés dans le diagnostic du territoire, la SRB fixe 6 défis majeurs à relever sur la période 2020-2030 croisant les orientations stratégiques fixées.

      • Des outils de protection et de gestion maintenus et renforcés

        • Créer de nouvelles aires protégées.
        • Soutenir les pratiques agricoles extensives permettant le maintien de prairies diversifiées.
        • Encourager la contractualisation avec les agriculteurs et propriétaires fonciers (type Natura2000).
        • Élaborer une stratégie régionale de protection des habitats naturels en régression.
        • Renforcer les échanges entre gestionnaires d’espaces naturels pour partager les expériences.

        La biodiversité domestique préservée

        • Développer un plan régional de préservation et coordonner les actions de sauvegarde menées par des associations : banque de graines, sauvegarde de variétés fruitières, …
        • Poursuivre les dispositifs de soutien en faveur de la création de « vergers de sauvegarde ».
        • Faire la promotion des variétés et races anciennes ou locales
        • Créer une structure (type CRRG4 Hauts-de-France) pour préserver les espèces domestiques.

        La surveillance et le contrôle des espèces invasives

        • Réaliser une stratégie régionale de gestion : renforcer les réseaux d’acteurs et de surveillance et élaborer un plan d’actions décliné localement par espèce ou groupe d’espèces.
        • Sensibiliser les acteurs du territoire à cette problématique.
        • Evaluer les coûts économique et écologique de la propagation de chaque espèce et de la lutte.
        • Agir en : expérimentant des techniques de luttes, réalisant des interventions précoces sur les foyers émergents, restaurant les milieux naturels colonisés par des espèces invasives.
        • Renforcer la collaboration gestionnaires/chercheurs pour améliorer les connaissances sur la biologie et l’écologie des espèces invasives et les techniques de gestion.
        • Accompagner les propriétaires privés pour lutter contre ces espèces.

        Le développement des plans de sauvegarde pour les pollinisateurs

        • Compléter les connaissances sur les populations de pollinisateurs sauvages (cartographie des habitats, publication d’indicateurs…).
        • Développer la sensibilisation des agriculteurs sur le service de pollinisation et les certifications environnementales (du type à Haute Valeur Environnementale – HVE) en promouvant les pratiques sanitaires alternatives.
        • Inciter et financer des opérations de création de zones de ressources alimentaires pour les espèces pollinisatrices.
      • Les continuités écologiques prises en compte dans les documents de planification

        • Poursuivre l’amélioration de la connaissance des milieux et de leur connectivité en mobilisant les données accessibles via l’Observatoire Régional de la Biodiversité (ORB).
        • Prendre en compte la spécificité des milieux et de la biodiversité des territoires (pelouses, landes acidiclines, dolines, zones humides, murets et murgers en pierres sèches…).
        • Intégrer systématiquement la question des pollutions lumineuses (Trame Noire) dans les documents d’urbanisme.
        • Préciser les modalités de maintien ou de rétablissement des fonctionnalités écologiques.
        • Identifier les points de conflit entre l’aménagement et les continuités écologiques et orienter prioritairement les mesures compensatoires vers ces zones.

          Des cours d’eau et des milieux humides en bon état et des continuités écologiques restaurées

        •  « Prévenir plutôt que guérir » : intégrer les enjeux de l’eau dans les documents d’urbanisme (maîtrise du ruissellement, gestion des eaux de pluie en zone urbaine, etc.) / promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement dans tous les secteurs d’activités afin de prévenir la pollution des milieux aquatiques et de favoriser un bon usage des ressources en eau.
        • Finaliser la structuration de la maîtrise d’ouvrage des collectivités relative à la gestion des milieux aquatiques et à la prévention des inondations par bassins versants, pour mutualiser les moyens et les compétences à la bonne échelle.
        • Engager des travaux : restauration de la continuité piscicole et sédimentaire (longitudinale et latérale) / restauration physique des rivières : effacement des seuils et barrages lorsqu’ils n’ont plus d’utilité et, après en avoir étudié les impacts, désenrochement des berges, diversification des écoulements, recharge sédimentaire, reconnexion d’annexes hydrauliques (anciens méandres, bras morts, zones humides, etc.), reméandrage des cours d’eaux rectifiés ou canalisés…
        • Maintenir et restaurer les ripisylves : « zones tampons » qui protègent les milieux aquatiques des pollutions et des conséquences du réchauffement climatique, habitats diversifiés et sources d’alimentation pour la vie aquatique.
        • Mettre en place à l’échelle des bassins versants des stratégies de préservation et de restauration des zones humides, primordiales dans la gestion de l’eau, en s’appuyant par exemple sur les outils proposés par le pôle milieux humides Bourgogne-Franche-Comté mis en place par les Conservatoires d’Espaces Naturels (CEN).

        Des outils pour décliner les objectifs opérationnels du SRADDET à une échelle locale

        • Mettre en réseau les acteurs de la politique foncière (maîtrise d’usage, séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC), …).
        • Lancer des appels à projets pour la restauration de corridors écologiques dégradés, l’effacement des obstacles ou la création d’une certaine perméabilité (passages à faune, etc.).
        • Créer des « contrats de corridors TVB » destinés à soutenir des acteurs locaux dans la réalisation de projets visant à préserver ou restaurer des continuités écologiques.
        • Accompagner les collectivités dans l’élaboration de leurs documents de planification par un soutien technique ou un apport de conseils. Un travail partenarial entre les Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE), les services régionaux et les services de l’Etat peut faciliter cet accompagnement.

        La restauration du bocage

        • Développer des Plans de Gestion Bocagers (PGB) basés sur des diagnostics de la biodiversité.
        • Sensibiliser aux bénéfices associés aux bocages (résilience des exploitations, bois-énergie, paillage, litières, qualité de l’eau…).
        • Lever les freins administratifs en accompagnant les agriculteurs.
        • Inciter et financer des opérations en faveur du bocage.
      • La recherche et la sensibilisation sur la biodiversité des sols

        • Poursuivre les programmes d’accompagnement des agriculteurs aux nouvelles pratiques.
        • Soutenir et faire connaître les actions à l’interface entre la recherche et le monde agricole, comme le Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (SRESRI) ou le programme AgrInnov.
        • Réaliser une Trame Brune régionale référençant la qualité et la richesse biologique des sols.
        • Mener des actions de sensibilisation et de formation sur les travaux du sol, dans les activités agricoles et forestières, dans les travaux d’aménagement et d’extraction et sur la circulation motorisée.
        • Financer des travaux de recherche sur les services écosystémiques rendus par les sols et la géodiversité (séquestration du carbone, intérêt agronomique, aménités…).

        La préservation de la biodiversité des sols et des affleurements rocheux

        • Compléter l’inventaire du patrimoine géologique, en évaluant la vulnérabilité et en proposant, le cas échéant, des mesures de protection ou la maîtrise du foncier et de l’usage.
        • Intégrer la notion de protection des sols et sous-sols dans les pratiques agricoles, en mettant en avant notamment les atouts de l’agroécologie (cf. Piste d’action « Promouvoir l’agroécologie », Orientation stratégique C).
      • Part de tourbières en bon état écologique en BFC
      • Surface de prairies humides en BFC
      • Nombre d’espèces exotiques envahissantes sur le territoire régional
      • Fragmentation des pelouses sèches
      • Surface de pelouses sèches gérée
      • Aires protégées en BFC (SAPE)
      • Nombre de programmes et de plans d’actions en faveur d’espèces en régression
      • Richesse spécifique du territoire en variétés végétales anciennes
      • Nombre de passages à faunes sur les principaux axes de transport régionaux
      • Fragmentation des cours d’eau
      • Nombre de plans de gestion bocagers (PGB) élaborés
      • Prise en compte des continuités écologiques dans les document’ d’urbanisme
      • Nombre d’acteurs ayant pris des engagements pour le PRA pour la géodiversité des sous-sols
      • Taux de M.O. des sols
      • Nombre de prairies qui ont bénéficié d’opérations d’amélioration pastorale
      • Nombre de communes coupant l’éclairage public durant la nuit
      • L’animation et la structuration régionale sur les questions de maîtrise foncière et d’usage

        • Développer au sein du Réseau d’Observation de la Consommation des Espaces en Région (ROCER) un groupe de travail « Zéro Artificialisation Nette ».
        • Inciter, à travers le ROCER notamment, les collectivités à utiliser les outils fonciers et d’usage à leur disposition.
        • Poursuivre les échanges autour des stratégies foncières, notamment par le biais du ROCER, afin d’examiner la complémentarité des outils existants et les articuler au mieux.
        • Développer le Mode d’Occupation des Sols (MOS) régional pour réaliser un diagnostic foncier régional et identifier des zones de forte consommation d’espaces naturels et ruraux.
        • Développer les outils cartographiques d’aide à la décision (à partir du MOS régional) pour aider les porteurs de projet à repérer et prioriser les espaces à éviter ou à compenser, en amont des projets.
        • Proposer des temps de sensibilisation à la mise en œuvre de la séquence ERC.
        • Organiser une réserve foncière pour faciliter la mise en place de mesures de compensation pour les projets où l’évitement et la réduction de l’impact ne sont pas possibles.

        Retours d’expérience sur la renaturation et la désimperméabilisation des espaces

        • Recenser les initiatives et projets de renaturation d’espaces artificialisés, d’optimisation de l’espace urbain (comblement des dents creuses, etc.) ou de désimperméabilisation des sols (mise en place de noues paysagères, de jardins de pluie, d’espaces verts, etc.).
        • Partager les retours d’expériences entre porteurs de projets.
        • Accompagner les nouveaux projets d’aménagement et de renouvellement urbain.

        La séquence ERC : éviter d’abord, mieux compenser ensuite !

        • Développer une culture de l’évitement dans toutes les politiques d’aménagement pour rechercher systématiquement le moindre impact dans les projets (révision des politiques, accompagnement des décideurs et porteurs de projets, etc.).
        • Centraliser et diffuser la connaissance des mesures de compensation (retours d’expériences, synthèses et guides, centre de ressources, formations, etc.).
        • Engager une stratégie de la compensation, conjointement à un inventaire des espaces à restaurer (délaissées urbaines, friches industrielles, espaces naturels dégradés, etc.).
      • Le développement de la nature en ville

        • Relancer l’animation du Plan national « Nature en ville » et le calcul de l’index de biodiversité urbaine dit « de Singapour16 » pour les principales villes de la région.
        • Développer des appels à projets dédiés, par exemple pour limiter les îlots de chaleur urbains.
        • Développer les financements à toutes les échelles, notamment au niveau communal.
        • Inscrire les opérations dans des démarches de labellisations.
        • Limiter l’éclairage public et créer des Trames Noires favorables aux espèces nocturnes.
        • Mettre en place ou renforcer les systèmes de compostage collectif.
        • Intégrer la biodiversité dans les projets de rénovation des écoles, collèges et lycées (murs végétalisés, cours enherbées, récupérateurs d’eau, potagers éducatif, hôtels à insectes…).

        Vers une nouvelle gestion des espaces verts

        • Implanter une végétation diversifiée et adaptée au territoire. Diversifier les strates (arborée, arbustive et herbacée) en étant vigilant au choix des essences. Privilégier l’utilisation des variétés anciennes de fruitiers d’espèces locales peu gourmandes en ressources et intrants (eau, engrais, pesticides), favorables aux insectes butineurs.
        • Créer ou restaurer des espaces favorables à la biodiversité. Restaurer des espaces « sauvages », planter des haies champêtres dans les espaces publics, implanter des petits aménagements favorables à la faune auxiliaire des jardins et vergers, créer des toitures ou murs végétalisés.
        • Mettre en place une gestion extensive (fauche tardive, arrêt de l’utilisation des pesticides et des engrais de synthèse).

         

      • Nouvelle artificialisation nette par an en BFC
      • Nombre d’adhérents au réseau d’échange sur la séquence ERC et la maitrise du foncier
      • Nombre d’arbres en milieux urbains sur tout le territoire
      • Nombre de jardins partagés sur l’ensemble de la Région
      • Nombre de projets “Nature en ville” lauréats de l’appel à projets de la Région
      • Nombre d’événements de communication sur les SFN en Région
      • Nombres de projets SFN du programme LIFE ARTISAN de l’ORB BFC mis en place
      • La biodiversité : un formidable atout touristique

        • Renforcer l’identité régionale basée sur le patrimoine naturel par : le développement d’un réseau d’ambassadeurs pour promouvoir la richesse des territoires (histoire, paysages, biodiversité, terroir …), la prise en compte de la biodiversité dans les aménagements.
        • Accompagner le développement et la mise en valeur de pratiques de pleine nature respectueuses de la biodiversité (ex : chartes de bonnes pratiques, labellisations d’activités touristiques ou d’hébergements).
        • Développer une offre d’hébergement touristique labellisée.

        Des équipements et des offres diversifiés pour la découverte des milieux naturels

        • Equiper les espaces naturels remarquables ouverts au public pour la découverte de la biodiversité (outils de médiation, aménagement, signalétique, équipement notamment pour l’accueil des Personnes à Mobilité Réduite (PMR), etc.).
        • Développer des circuits de mobilité douce pour la découverte des espaces naturels et des paysages en tenant compte de la sensibilité patrimoniale des espaces.
        • Améliorer la complémentarité de l’offre entre sites culturels et espaces naturels.
      • La structuration et le développement du réseau « biodiversité et entreprises

        • Développer le réseau en s’appuyant sur le savoir-faire et l’expérience du collectif « biodiversité Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) » et de l’Agence Régionale de la Biodiversité (ARB).
        • Partager les retours d’expériences et les bonnes pratiques mises en œuvre.
        • Appuyer et réaliser un accompagnement théorique et technique.
        • Valoriser les actions menées par une campagne de communication et des évènements locaux tel qu’un forum Biodiversité et Entreprises.
        • Articuler le collectif RSE avec les autres réseaux du monde de l’entreprise, dont celui de la Transition Ecologique et Economique (RT2E).

        La mise en place de projets innovants et de partenariats en faveur de la biodiversité

        • Favoriser l’accompagnement des jeunes entrepreneurs via les pôles d’innovation et les incubateurs de start-up.
        • Faciliter l’accès aux financements en communiquant sur les différents dispositifs existants pour les rendre plus lisibles Cette piste d’action s’intègre dans un cadre plus large de l’action régionale précisé dans le SRDEII18 (Confirmer le rôle déterminant de l’innovation dans la croissance des entreprises) et le SRESRI (Le transfert de technologie).

        Un fonds d’investissement pour la biodiversité

        • Lancer une réflexion sur un fonds partagé et créer un fonds d’investissement dans le capital écologique pour financer le développement d’actions vertueuses et lutter contre l’érosion de la biodiversité.
        • Alimenter le fonds grâce à des investisseurs publics et privés ou par une taxe, modulée en fonction de l’empreinte environnementale des produits. Il peut aussi être articulé avec le programme FEDER.
      • Agriculture et biodiversité, un même avenir

        • Développer les pratiques agro-écologiques : maintien ou restauration de haies, d’arbres isolés, de mares ou de bosquets, diversification de l’assolement et allongement des rotations, implantation de mélanges variétaux voire mélanges d’espèces, utilisation de variétés anciennes et résistantes, réduction de l’usage des intrants, des pesticides et du labour.
        • Soutenir les pratiques agricoles extensives.
        • Développer l’agriculture biologique.
        • Adapter l’agriculture (pratiques culturales, technique d’élevage, etc.) au changement climatique.
        • Renforcer les mesures d’accompagnement pour la prise en compte de la biodiversité dans les systèmes d’exploitation : diffusion de connaissances et apport de conseils, développement de filières, mesures incitatives, formations…
        • Encadrer l’utilisation de certaines techniques mécanisées, dont les broyeurs de pierres ou les engins de gestion des haies.
        • Renforcer la prise en compte de la biodiversité dans les cahiers des charges des AOP, AOC ou labels.
        • Promouvoir l’intérêt et l’importance des prairies biodiverses : capacités nutritionnelles, qualité du lait et de la viande, résistance aux invasions biologiques, paysages, résilience face au changement climatique, santé animale…
        • Mettre en place des mesures agro-sylvo-environnementales pour mettre en synergie les actions agricoles et forestières (par exemple en substituant une partie de la paille par de la plaquette forestière, permettant une valorisation des haies bocagères, des lisières).
        • Restaurer un linéaire significatif de lisières, écotones potentiellement très riches en espèces et pourvoyeuses d’auxiliaires de cultures.

        Pour des forêts plus résilientes

        • Maintenir la diversité et la fonctionnalité des écosystèmes forestiers (diversité des essences et des strates, maintien de bois mort, espaces de libre évolution, îlots de sénescence, clairières ou sommières, mares, etc.) et promouvoir la naturalité de ces écosystèmes.
        • Cartographier les forêts à hautes valeurs patrimoniales trame potentielle de vieux bois, assurer une meilleure préservation de certains habitats (ex : forêt anciennes de feuillus du Morvan), diffuser et faire connaître les résultats.
        • Maintenir, en exerçant une pression de chasse suffisante, des populations d’ongulés sauvages compatibles avec la régénération de peuplements diversifiés.
        • Promouvoir des inventaires de biodiversité faune/flore/habitats et inscrire les mesures associées dans les plans de gestion (respect de la quiétude pour la nidification d’oiseaux forestiers, évitement de stations de flore ou d’habitats à forte valeur patrimoniale …).
        • Favoriser les lisières forestières irrégulières de manière plus systématique (meilleure intégration paysagère des forêts, développement d’une flore spécifique aux ourlets forestiers et meilleure résistance des peuplements aux vents).
        • Recourir à des modes d’exploitations respectueux des sols, de la flore et de la faune : durée de rotation des coupes, ampleur des superficies de coupe à blanc, régénération naturelle, conservation de bandes boisées le long de cours d’eau avant les programmes de coupes, sylviculture irrégulière dans les secteurs à forts enjeux environnementaux…
        • Mettre en place des actions de communication sur la gestion forestière exemplaire et de promotion de la labellisation (PEFC et notamment FSC).
        • L’amélioration de la résilience des forêts fait partie des objectifs du Contrat Régional Forêt-Bois 2018-2028.

        La résilience des vignobles

        • Sauvegarder ou restaurer les pelouses calcaires et les structures paysagères (murets, arbres isolés, haies et bosquets).
        • Réduire l’usage des produits phytosanitaires voire les supprimer totalement.
        • Constituer un .réservoir génétique permettant de sauvegarder la diversité des ceps et offrant la possibilité de trouver des individus adaptés aux nouvelles conditions climatiques.
        • Accompagner le développement de la filière biologique.
        • Renforcer la connaissance sur les auxiliaires des cultures.

        La résilience des vignobles est à mettre en lien avec l’objectif 1 du Plan Régional pour le Développement Agricole (PRDA) : « Développer des systèmes d’exploitation efficients et capables de s’adapter aux mutations et à la récurrence accrue des aléas ».

        Des projets d’agroforesterie à développer

        • Utiliser des couverts arborés pour améliorer les conditions de vie des troupeaux (réduction des effets de canicule) et augmenter la productivité des cultures.
        • Promouvoir les avantages de l’agroforesterie : valorisation des haies en litières, restauration de la fertilisation des sols, amélioration de la qualité de l’eau…
        • Lancer des appels à projets sur cette thématique.
        • Favoriser les échanges entre agriculteurs et sylviculteurs.
        • Associer systématiquement les projets d’agroforesterie à des suivis de biodiversité.

        Le Schéma Régional Biomasse prévoit également de développer l’agroforesterie bocagère et intra- parcellaire (mesure A8).

      • Une économie circulaire préservant les ressources naturelles

        • Développer et mettre en œuvre la feuille de route régionale sur l’économie circulaire ainsi qu’une stratégie des ressources.
        • Accompagner la mise en œuvre des objectifs du SRADDET en faveur de la préservation des ressources naturelles.
        • Développer l’éco-conception 22.
        • Mettre en œuvre une feuille de route construction durable (bois et matériaux bio-sourcés).
        • Substituer l’usage du plastique dans les pratiques agricoles, viticoles et dans la filière forestière par des matériaux biosourcés.
        • S’ancrer dans une économie circulaire pour la revalorisation des déchets.
        • Recenser et faire connaître les produits régionaux (l’ensemble des produits, pas uniquement alimentaires) en vue de renforcer la consommation locale et responsable.

        Des filières de production favorables à la biodiversité

        • Valoriser les variétés, les races anciennes et locales dans les circuits de commercialisation
        • Créer des incitations financières pour diversifier les filières de production locales (vente directe, à l’installation de maraîchers en zone périurbaine et rurale, au maintien d’une agriculture paysanne …).
        • Renforcer les produits locaux et biologiques dans la restauration collective et les points de vente.
        • Innover dans les modèles productions qui favorisent la biodiversité (alimentation durable, agriculture de précision, agrofournitures alternatives aux pesticides, utilisation des fermants dans les procédés de productions alimentaire…).
        • Intégrer des enjeux de préservation du patrimoine naturel dans des labels et signes de qualité existants.

        Cette sous-action correspond également à l’orientation « Développer l’alimentation de proximité,

      • Nombre d’offre touristiques labellisés “écotourisme” en Région (labels : Eco-gîtes, Ecolabel européen, Le French Time, Gîtes Panda, Clé Verte, Green Globe, Hôtels au naturel, Station verte, Flocon vert)
      • Nombre de km de circuits touristiques de mobilités douces
      • Nombre de manifestations sensibilisatrices en pleine nature par an
      • Part des sites d’entreprises implantées dans le territoire régional dotées d’une stratégie pour la biodiversité
      • Nombre d’entreprises membres du réseau EEN
      • Montant total de financements donnés pour des projets d’innovation en faveur de la biodiversité
      • Surface de grandes cultures cultivées en agriculture biologique
      • Nombre de projets de gestion intégrée (PGI) en faveur du sylvopastoralisme
      • Conservation du patrimoine génétique des arbres en forêt
      • Surface agricole bénéficiant de MAE
      • Surface forestières certifiées (FSC/PEFC)
      • Surface de vignobles conduite en agriculture biologique (AB)
      • Part des produits labellisés AB commercialisés sur le territoire
      • Part des ventes de produits locaux et labellisés AB en Région
      • Nombre de produit bénéficiant d’un signe officiel de qualité et d’origine (AOP/AOC, Label Rouge, IGP, STG, AB) prenant en compte la biodiversité
      • Nombres de produits valorisés avec le “label biodiversité” régional de qualité
      • Le développement de l’EEDD auprès des scolaires et des familles

        • Valoriser le réseau des associations de l’EEDD, leurs compétences et promouvoir les sorties pédagogiques et les ateliers thématiques (pollinisateurs, jardins écoresponsables…) qu’elles organisent.
        • Diffuser les formations en lignes de type MOOC sur l’environnement et la biodiversité.
        • Poursuivre la diffusion et communiquer sur les labels portés par la Région (EcoLycées) et l’Education Nationale (E3D) qui permettent de mettre en valeur les démarches de développement durable dans les établissements scolaires.
        • Développer les ATE, initiées par l’OFB, pour sensibiliser les jeunes générations, leur faire découvrir le territoire et développer les connaissances sur la biodiversité.
        • Multiplier les contenus « visuels » (vidéos courtes, podcasts…) sur les réseaux sociaux, mettant en avant les phénomènes surprenants, spectaculaires ou encore amusants de la nature.
        • Promouvoir des jeux de sociétés ou jeux de rôles ludiques à vocation sensibilisatrice.

        Promouvoir les impacts positifs de la nature sur les individus

        • Analyser et comprendre les raisons (historiques, culturelles, inconscientes, idéologiques, sociales, économiques…) qui conduisent à une perte du lien à la nature par notre société pour mieux définir les actions à mener
        • Aider les adultes à prendre conscience de l’intérêt et des enjeux à garder contact avec la Nature. Renforcer le sentiment d’appartenance à la Nature. Promouvoir des activités extérieures favorisant le bien-être physique et psychologique. Favoriser la compréhension de l’interdépendance et des relations entre biodiversité, travail, mode de vie, emploi du temps, économie, responsabilité…
        • Accompagner le développement et promouvoir les expérimentations dans et hors les murs de l’école : « Éduquer et enseigner dehors avec des enfants », « aires terrestres éducatives », « coins de nature » dans les communes et établissements scolaires (murs végétalisés, cours enherbées, récupérateurs d’eau, potagers éducatifs, hôtels à insectes…).
      • La formation et l’information des publics socio-professionnels aux enjeux de la biodiversité

        • Faire connaître les chartes de qualité et de bonnes pratiques des différentes.
        • Recenser, analyser, identifier les incidences des activités professionnelles sur la biodiversité et leur dépendance à celle-ci.
        • Favoriser le partage de retours d’expériences au sein de l’ARB.
        • Mobiliser les groupements et représentants des acteurs socio-professionnels.
        • Organiser des grands évènements autour de la biodiversité (Forum de la Biodiversité).
        • Proposer des formations « Fresque de la biodiversité » sur le modèle des « fresques du climat » : un atelier collaboratif permettant de former et sensibiliser les professionnels sur les liens de cause à effet liés aux enjeux de biodiversité.

        Une offre de formations pour les professionnels

        • Structurer et coordonner des offres de formations par secteurs d’activité.
        • S’appuyer sur l’ARB pour faire le lien entre les activités économiques et la biodiversité.
        • Favoriser les métiers dédiés à la découverte de la nature.
      • Des projets exemplaires à valoriser

        • Développer et valoriser le système de reconnaissance national « Tous engagés pour la nature » lancé par le Plan national biodiversité qui se décline pour : les territoires (TEN),  les entreprises (EEN), les partenaires (PEN), les villes (Capitale française de la biodiversité).
        • Développer et valoriser un système de reconnaissance régional (Trophées de la biodiversité…).

        La mobilisation citoyenne à travers la communication

        • Créer un réseau dynamique pour la biodiversité en s’inspirant, par exemple, du réseau de POTEs.
        • Communiquer pour encourager les bons gestes citoyens.

        Vers la généralisation des projets participatifs sur la biodiversité

        • Développer les sciences participatives.
        • Encourager les jardins, potagers ou vergers partagés, communautaires, familiaux ou communaux pour reconnecter les citoyens à la nature.
        • Développer les budgets participatifs au sein des collectivités, pour mettre en œuvre des projets en faveur de la biodiversité.
        • Encourager les chantiers citoyens qui peuvent aussi favoriser la biodiversité : transformation de friche artificialisée en espace vert…

        De nouveaux outils pour mobiliser

        • Informer grâce à des Flashcodes : accès instantané à l’information pour le consommateur sur un produit et notamment sur son empreinte sur la biodiversité.
        • Développer les applications pour smartphones qui permettent d’identifier des espèces en les prenant en photo ou de découvrir la biodiversité en jouant.
        • Multiplier les expositions itinérantes.
        • Diffuser l’information et favoriser les échanges à travers les réseaux sociaux.
        • Mettre en place un centre de ressource régional (en lien avec l’ARB et l’ensemble des partenaires régionaux).
      • Nombre de sorties pédagogiques annuelles sur la thématique biodiversité menées dans les écoles.
      • Taux de participation des secteurs secondaires et tertiaires aux concertations sur la biodiversité (séminaires, forums, tables rondes…).
      • Nombre de têtes de réseaux socio-professionnels ayant été formées/sensibilisées aux enjeux de la biodiversité.
      • Nombre de Territoires Engagés pour la Nature en BFC
      • Nombre de participants à des projets de sciences participatives en Région
      • Nombre d’ambassadeurs de la biodiversité régionale
      • Des partenariats avec la recherche à conforter, en lien avec les universités de Bourgogne- Franche-Comté

        • Valoriser la recherche sur les sujets innovants tels que : le biomimétisme, l’ingénierie écologique, la gestion et la restauration des espaces naturels, les solutions fondées sur la nature, les liens espèces/espaces, la dynamique des écosystèmes.
        • Soutenir des approches participatives.
        • Co-encadrer des stages de masters et de licences professionnelles par des gestionnaires d’espaces naturels.
        • Co-construire des projets de recherche-action pour transférer la théorie et mettre en pratique les connaissances scientifiques (en réponse notamment aux appels à projets de la FRB).
        • Renforcer les collaborations entre acteurs de la recherche et gestionnaires d’espaces naturels : projets de restauration, expérimentation sur la résilience des écosystèmes, consolider les suivis existants dans les Zones Ateliers (Arc Jurassien, Morvan…)…

        Le développement de projets de recherche interdisciplinaires est également encourager dans le SRESRI (Orientation 7 « Interdisciplinarité »).

      • Le recueil et la diffusion des données naturalistes

        • Développer les Atlas de la Biodiversité Communale (ABC).
        • Accompagner le maintien sur le long terme des dispositifs de suivi actuellement engagés.
        • Alimenter et valoriser le Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP) (dispositif partenarial du MNHN, relayé à l’échelle régionale par SIGOGNE).
        • Utiliser l’ORB et valoriser ses productions.
      • Des outils et des instances pour faciliter les échanges

        • Organiser des évènements comme des séminaires et des forums sur le thème de la biodiversité.
        • Faire de l’ARB le « cœur de réseaux » : pour favoriser les synergies entre acteurs et favoriser les échanges et la complémentarité tout en valorisant les actions de chacun.
        • Conforter le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) dans son rôle d’expertise régionale.
        • S’appuyer sur le Comité Régional Biodiversité (CRB), instance privilégiée d’information, d’échange, de concertation et de consultation.
        • Consolider l’annuaire des acteurs de l’ORB.

        Le développement, la structuration et l’animation des réseaux

        • Inciter l’implication citoyenne en déployant des outils participatifs.
        • Contribuer à décloisonner les différents réseaux (diffusion et transfert d’outils), faciliter leur complémentarité et leur visibilité.
        • Inciter de nouveaux partenariats.
      • Nombre de projets de Recherche menés en partenariats avec les gestionnaires d’espaces naturels
      • Nombre d’indicateurs de suivi de la biodiversité produits par l’ORB
      • Nombre de projets d’inventaires naturalistes en Région
      • Nombre de partenariats entre producteurs de données et diffuseurs
      • Nombre d’événements professionnels (forum, séminaires, tables rondes) annuels autour de la biodiversité
      • La coordination de l’action des collectivités territoriales

        • Mettre en place des conventions territoriales d’exercice concerté (CTEC) pour définir les modalités de coordination de l’action publique.
        • Renforcer les liens entre les collectivités territoriales et la Région, chef de file pour la biodiversité : organisation de Conférences Territoriales d’Action Publique, collaboration au sein de groupes de travail et ateliers de concertation.

        Le développement de la bio-conditionnalité des aides publiques

        • Définir des critères environnementaux ambitieux et les intégrer dans les cahiers de charges des dispositifs de financement et les marchés publics : prise en compte de la biodiversité dans les projets d’aménagements, les travaux de construction ou de réhabilitation…
        • Communiquer sur les nouvelles modalités d’attribution.
        • Accompagner les maîtres d’ouvrage et suivre l’efficacité des dispositifs.

        La bio-conditionnalité des aides publiques devra être instaurée le plus en amont possible dans la réflexion des projets.

        De nouvelles sources de financement

        • Poursuivre la réflexion sur les nouveaux financements en faveur de la biodiversité (réorientation de fonds existants, nouvelles taxations…).
        • Développer un mécénat environnemental par le biais de communication, de sensibilisation ou de mise en réseau entre entreprises et porteurs de projets.
        • Mettre en place des Paiements pour Services Environnementaux (PSE).
      • Le CRB : instance régionale de dialogue et de concertation

        Le Comité Régionale de la Biodiversité (CRB) vise à représenter tous les acteurs concernés par la « biodiversité ». Ce comité a un rôle d’information, d’échanges et de consultation. Il est également associé à l’élaboration et à la révision du SRADDET et est informé par l’Etat et la Région des résultats obtenus par sa mise en œuvre. Au-delà des missions dévolues au CRB par la loi, le CRB peut également : 

        • Rassembler les acteurs et les structures pour favoriser les échanges, les retours d’expériences et renforcer les liens.
        • Mettre le CRB au centre des dynamiques régionales relatives à la biodiversité.
        • Privilégier le CRB comme instance de réflexion pour les projets sociétaux concernant la biodiversité.

        Un groupe de financeurs à structurer et des outils à mutualiser

        • Mettre en place un comité de financeurs au sein du CRB.
        • Échanger sur les périmètres et les thématiques prioritaires de financement.
        • Créer des outils mutualisés pour faciliter les démarches (critères de sélections harmonisés, procédés d’appels à projets et instructions de candidature identiques…).
        • Communiquer sur les projets financés.
      • Les indicateurs de l’ORB

        • Valoriser les indicateurs déjà produits par l’ORB (Fragmentation des cours d’eau, Artificialisation des sols…)
        • Fédérer les acteurs autour de l’ORB pour mettre en œuvre des indicateurs partagés.
        • Développer les indicateurs de l’ORB structurés selon cinq thématiques : Etat de la biodiversité / Biodiversité, eau et climat / Biodiversité et économie / Gestion de l’espace / Amélioration et structuration de la connaissance.
        • Relier les indicateurs de l’ORB avec les autres indicateurs de la société.

        Une SRB suivie et évaluée

        • Mettre en place un tableau de bord (en se basant sur les 6 orientations stratégiques et 19 objectifs opérationnels) pour s’assurer de la mise en œuvre et de l’efficacité de la SRB.
        • Produire et suivre les indicateurs de la stratégie à travers l’ORB.
        • Assurer le suivi à travers le comité de pilotage de la SRB (réunions annuelles, évaluation à mi- parcours, rapportage…).
        • Organiser une évaluation par les citoyens.
        • Valoriser les actions mises en œuvre à travers les systèmes de reconnaissance « Engagé pour la nature » par l’ARB.
      • Moyens financiers alloués par les pouvoirs publics aux actions et engagement favorables à la biodiversité/ intégration de la biodiversité dans les politiques d’aménagement, cohérence des politiques menées en intra et inter territorial
      • Avancées du programme « chef de filât » notamment sur les thématiques, cohérence, gouvernance et ingénierie financière
      • Nombre de rendez-vous traitant de l’ingénierie financière du territoire
      • Nombre de partenariats avec l’ARB
      • Nombre de réunions du CRB par an et de participants aux réunions
      • Nombre de stratégies et politiques régionales développées sur la biodiversité après 2020 qui incluent des dispositifs de suivi